P-au-P, 24 juil. 2014 [AlterPresse] --- Les Nations-Unies ignorent la demande faite depuis 4 mois par le nouvel expert indépendant sur la situation des droits humains en Haïti, Gustavo Gallón, de mettre sur pied une commission de réparation pour les victimes du choléra.
« Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de réaction officielle à ma demande », confie l’expert indépendant, lors d’une conférence de presse le mardi 22 juillet 2014.
Il dit attendre une évaluation de sa recommandation au sein de l’Organisation des Nations Unies (Onu).
Accorder toutes les réparations aux victimes de l’épidémie de choléra a été parmi les recommandations faites par l’Expert indépendant dans son rapport sur la situation des droits humains en Haïti présenté en mars 2014.
Depuis son apparition en octobre 2010, la maladie a fait plus de 8 mille morts.
Des milliers de victimes du choléra ont porté plainte contre l’Onu pour sa responsabilité dans l’introduction de l’épidémie dans le pays.
1,500 Haïtiens, accompagnés de citoyens américains ont déposé, en mars 2014, une nouvelle plainte, par-devant un tribunal de Brooklyn (États-Unis d’Amérique), contre l’Onu, pour demander justice et réparation en faveur des victimes du choléra.
L’Onu continue de nier son implication dans l’introduction de cette maladie malgré les preuves avancées par des études scientifiques.
Au lieu de réparation, un Comité de haut niveau pour l’élimination du choléra a été créé par le premier ministre Laurent Lamothe et le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-Moon, en vue d’adresser, de préférence, des solutions contre la maladie.
La première réunion du comité s’est tenue à Port-au-Prince, le mardi 27 mai 2014.
La proposition de mettre sur pied ce comité mixte a été formulée par Lamothe à la tribune des Nations Unies, le 26 septembre 2013. [emb kft gp apr 24/07/2014 04 : 00]