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Haïti-Élections : Publication officielle des noms de Max Mathurin et Yolette Mengual pour compléter le Cep

P-au-P, 17 juil. 2014 [AlterPresse] --- La présidence a annoncé la publication des nom des deux personnalités devant compléter le Conseil électoral provisoire (Cep), Max Mathurin et Yolette Mengual, par arrêté en date du 14 Juillet 2014, sur requête du Pouvoir législatif et du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj).

Ces deux nouveaux membres du Cep remplacent respectivement Marie Clunie Dumay Miracles (Senat) et Carole Floréal Duclervil (Cspj).

Selon la présidence « l’Exécutif a pleinement rempli toutes ses obligations. Le Cspj de même. Il appartient maintenant aux sénateurs de jouer pleinement leur partition en votant ces amendements tels qu’ils s’y sont engagés et ce, pour le triomphe de la démocratie ».

Mais en dépit de la désignation de l’ancienne journaliste Yolette Mengual comme représentante du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj) au Conseil électoral provisoire (Cep) la perspective du vote des amendements de la loi électorale au Senat demeure incertaine.

Le Senat conditionne le vote des amendements à ce changement que pourtant le Cspj a opéré en fin de semaine dernière.

Le président de la chambre haute, Dieuseul Simon Desras, réclamait jusqu’à récemment un Cep complet comme condition pour une séance autour des amendements à la loi électorale.

Dans un message transmis à AlterPresse, le président Desras Simon Dieuseul disait « attendre l’existence d’un Cep ».

Cinq membres du Cep avaient prêté serment au lieu de 9. Outre Max Mathurin et Yolette Mengual, Me Néhémy Joseph qui a été maintenu à son poste par le parlement depuis fin juin 2014, après des discussions avec l’exécutif, ainsi que Léopold Berlanger par le Cspj n’ont pas encore été installés.

Entretemps le Cep malgré les contestations continue le processus electoral. La date des inscriptions des candidats à de nouveau été repoussée pour une période indéterminée alors qu’elle était fixée initialement au 12 juillet.

Par ailleurs le groupe de six sénateurs de l’opposition maintient sa position et a trouvé une nouvelle pomme de discorde. Le sénateur Jean Charles Moise, membre de ce groupe critique la désignation de la juge Wendelle Coq Thélot comme vice-présidente du Cspj et la présence du président du Senat à son installation.

« Jusqu’à cette présente minute, le vote de la loi électorale n’est pas dans notre agenda pour le moment. Ce qui nous concerne aujourd’hui c’est de comprendre comment le président du Sénat qui a pour obligation de respecter la loi a pu cautionner, nager et même patauger dans la violation flagrante de la constitution, alors qu’il savait pertinemment que si le président voulait faire choix d’un juge, il y avait des procédures à suivre pour le faire », tempête le sénateur Jean Charles Moise.

Moise soutient que le meilleur combat que le groupe des six compte mener aujourd’hui, ne réside pas au niveau de la loi électorale et du Conseil électoral provisoire, mais de préférence au niveau du Cspj et de la cour de cassation.

Cependant, l’amendement de la loi électorale constitue une étape nécessaire pour la réalisation des élections législatives partielles fixées pour le 26 octobre 2014, alors que les élections des collectivités territoriales sont prévues pour le dimanche 28 décembre 2014.

Ces élections concernent 20 sénateurs, 112 députés, 140 maires, 570 Conseils d’administration des sections communales (Casec) et 570 Assemblées de sections communales (Asec). [jep kft gp apr 17/07/2014 13 :05]