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Haïti-Logement : Il faut des solutions durables pour les personnes déplacées, réclame le rapporteur spécial de l’Onu

P-au-P, 7 juil. 2014 [AlterPresse] --- La fermeture des camps n’est pas suffisante. Le gouvernement haïtien doit mettre en oeuvre des solutions durables en faveur des personnes déplacées du tremblement de terre du 12 janvier 2010, affirme Chaloka Beyani, le Rapporteur spécial de l’Organisations des Nations Unies (Onu) sur les droits humains des personnes déplacées dans leur pays, au terme d’une visite en Haïti.

« Il est temps de passer d’une approche majoritairement humanitaire à une approche de développement », souligne Chaloka Beyani, qui a séjourné dans le pays du lundi 30 juin au samedi 5 juillet 2014.

Le « gouvernement haïtien a la responsabilité première de rechercher des solutions durables pour les personnes déplacées et vulnérables en général, centrées sur le développement », ajoute l’expert.

Quatre ans après le séisme, environ 100 mille personnes continuent de vivre dans les camps, contre 1,5 million au lendemain du 12 janvier 2010.

Ce résultat est le fruit notamment d’un programme ayant permis aux personnes déplacées de recevoir de l’argent pour louer une maison.

Cette « politique d’aide au logement … est une mesure provisoire pour désengorger les camps ».

L’accès à l’emploi et aux activités génératrices de revenus doivent la renforcer, insiste l’expert onusien.

« La mise en place de solutions durables passe par la création d’opportunités de développement dans l’ensemble du pays, par l’Etat de droit et une politique globale du logement, qui inclut aussi les personnes déplacées ».

Beyani préconise une évaluation des besoins des personnes déplacées, dans le cadre de la recherche de solutions durables et sur la base de consultation et participation.

La responsabilité des autorités haïtiennes dans la recherche des solutions durables passe par « la mise en place des politiques pertinentes et une bonne coordination des structures et mécanismes de recherche de solutions, en réglant, notamment, les questions liées à l’accès à la propriété foncière, au logement et à la justice, y compris pour les femmes », indique l’expert onusien.

Les mesures dans les domaines de l’eau, de l’assainissement, de la santé, de l’éducation, de l’emploi et de l’agriculture doivent être adressées avec un souci pour les personnes déplacées, recommande Chaloka Beyani, tout en appelant au maintien du soutien humanitaire dans les camps restants.

Par ailleurs, les personnes déplacées doivent avoir un accès équitable aux documents d’identité dans le cadre du processus électoral envisagé pour cette année 2014, prône l’expert onusien.

C’est en septembre 2010 que Chaloka Beyani a été désigné rapport spécial de l’Onu sur les droits humains des personnes déplacées dans leur propre pays. [kft rc apr 07/07/2014 13:30]