Español English French Kwéyol

Haïti-Infrastructures : Un plan d’aménagement à Martissant et Baillergeau

P-au-P, 04 juil. 2014 [AlterPresse] --- Le gouvernement haïtien et ses partenaires ont lancé le « programme d’aménagement intégré des quartiers informels de Port-au-Prince » (Aiqip), lors d’une cérémonie le 3 juillet 2014 à Bourdon.

Le programme vise à redéfinir les cadres de vie dans les quartiers de Martissant (périphérie sud de la capitale) et Baillergeau (périphérie sud-est), quartiers choisis pour leur exposition aux catastrophes.

Dans cette perspective, les « routes seront refaites », les « services sociaux de base seront disponibles », explique Harry Adam, directeur exécutif de l’unité de construction de logements et bâtiments publics (Uclpb), en charge de la mise en œuvre de ce programme avec d’autres structures gouvernementales.

L’objectif est de « rendre ces quartiers accessibles » et d’essayer « d’aborder le problème de l’habitat ».

Des opérations d’expropriation pourraient avoir lieu dans le cadre de ce programme, annonce le directeur de l’Uclpb.

Présent lors de la cérémonie du 3 juillet 2014, le premier ministre, Laurent Salvador Lamothe, reconnaît « qu’il reste beaucoup à faire » dans les quartiers populaires.

Pour sa part, l’ambassadeur de France en Haïti, Patrick Nicoloso, dit appuyer l’idée que « l’État haïtien et les Haïtiens [soient] les premiers acteurs de la reconstruction », laquelle peut-être « pérenne ».

Nicole Fisher, représentante du chef de la délégation de l’Union européenne en Haïti (Javier Nino Perez), salue « l’approche globale et intégrée » du programme.

Elle exprime sa satisfaction de la mise en oeuvre du projet d’aménagement réjouissance sous le leadership d’institutions haïtiennes.

Des institutions, comme la Fondation connaissance et liberté (Fokal), ont fait des recommandations quant aux schémas d’aménagement à privilégier.

La réhabilitation des quartiers Martissant et Baillergeau coûtera 30 millions d’euros (US $ 1.00 = 46.00 gourdes ; 1 euro = 65.00 gourdes aujourd’hui), un financement de l’Union européenne et de l’Agence française de développement.

Les travaux, dont la date de démarrage n’est pas précisée, doivent durer 36 mois. [srh kft rc apr 04/07/2014 09:10]