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Haïti-Economie : Un responsable syndical appelle à la mobilisation contre l’augmentation envisagée des prix des produits pétroliers

P-au-P, 04 juil. 2014 [AlterPresse] --- Le coordonnateur de l’Union nationale des normaliennes et normaliens haïtiens (Unnoh), Josué Mérilien, appelle à la mobilisation des actrices et acteurs de la vie nationale contre l’idée du gouvernement d’augmenter les prix des produits pétroliers sur le marché national.

« C’est une décision criminelle, immorale, irréfléchie et irresponsable », dénonce Mérilien, en conférence de presse le jeudi 3 juillet 2014, appelant l’Etat à revenir sur cette décision qui ne fera qu’envenimer la misère dans laquelle croupissent les Haïtiennes et Haïtiens.

Selon lui, les organisations sociales, politiques, doivent se mobiliser en bloc pour empêcher l’exécution d’une telle décision, qui aura, sûrement, des effets (dominos) catastrophiques sur l’économie nationale.

Déclarant ne pas avoir fixé d’augmentation des prix à la pompe, le gouvernement dit être en pourparlers... autour de la question.

Augmenter les recettes de l’Etat est la raison avancée par les responsables pour justifier l’arrêt de la subvention des produits pétroliers.

Le projet de loi de finances 2014-2015, déposé fin juin 2014, par le ministère de l’économie et des finances (Mef) au parlement, prévoit de récolter 8 milliards de gourdes (US $ 1.00 = 46.00 gourdes ; 1 euro = 65.00 gourdes aujourd’hui) à partir des taxes prélevées sur les produits pétroliers.

Le gouvernement se préparerait à ajouter 75.00 gourdes au prix du gallon de la gazoline (actuellement débité à 200.00 gourdes) et 30.00 gourdes au gallon de diesel (vendu maintenant à 160.00 gourdes), a annoncé, le 1er juillet 2014, en conférence de presse au parlement, le sénateur Jean-Charles Moïse.

Débité à la pompe à 160.00 gourdes, jusqu’à date, le gallon de kérosène ou gaz blanc, très utilisé par la plupart des ménages en Haïti, pourrait également être ajusté.

Une révision à la hausse des prix des produits pétroliers impliquerait forcément une augmentation du tarif des transports publics, voire du coût de la vie.

Ce qui est souvent objet de discorde entre passagères / passagers et chauffeurs, entre marchandes / marchands et acheteuses / acheteurs.

Actuellement, il y aurait rareté de certains produits.

Des marchands auraient refusé de vendre des produits de première nécessité, sous prétexte qu’ils feront des pertes avec la montée des prix en perspective.

Estimant que la population ne va pas investir les rues, pour dénoncer une éventuelle augmentation des prix des produits pétroliers sur le marché national, le gouvernement pourrait profiter du calme apparent - qu’offre la coupe du monde de football au Brésil (du jeudi 12 juin au dimanche 13 juillet 2014) - pour prendre une telle initiative, supputent des observateurs. [mm kft rc apr 04/07/2014 1:10]