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Haïti-Insécurité : La police constate une augmentation des meurtres dans la zone métropolitaine

P-au-P, 30 juin 2014 [AlterPresse] --- Le porte-parole adjoint de la police nationale d’Haïti (Pnh), l’inspecteur Gary Desrosiers, affirme à AlterPresse que les autorités policières « constatent une augmentation des cas de meurtres dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince ».

Toutefois, Desrosiers informe qu’au niveau des quartiers où la plupart des cas de meurtres ont été recensés, soit Martissant, Delmas 2 et 4, « la présence policière augmente, les patrouilles sont renforcées ainsi que les points fixes dans toutes les zones sensibles ».

Par rapport aux tirs nourris aux moments d’euphorie durant la coupe du monde de football, le porte parole de la police annonce que les riverains peuvent porter plainte.

Comme pour tenter de rassurer la population qui se donne un couvre-feu notamment dans les quartiers-frontières entre Carrefour-feuilles et Martissant – où deux groupes de gangs rivaux s’affrontent – le porte-parole confie que « les services de renseignement de la Pnh fonctionnent à plein temps ».

« La question de l’insécurité, nous la prenons très au sérieux nuit et jour », poursuit Desrosiers.

Malgré tout ce sérieux de la Pnh, le constat est accablant. Selon des informations relayées dans les médias, 67 personnes tuées par balles sont recensées à la morgue de l’hôpital de l’université d’Etat d’Haïti (Hueh) du premier au 23 juin.

Un communiqué du 26 juin 2014 de la primature, qui signale « une nette amélioration du climat de sécurité », informe qu’au lieu du nombre de 67 personnes tuées par balle « rapporté par certains médias », la direction départementale de l’Ouest (DdoPnh) mentionne 55 personnes dont 19 bandits dans des affrontements contre des gangs adverses.

Comparant le nombre de personnes tuées par balles dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince au dernier trimestre de 2013 et au premier de 2014, la commission épiscopale justice et paix (Ce-Jilap) de l’église catholique observe une augmentation de 85 cas soit 184 en 2013 contre 269 en 2014.

Selon la Ce-Jilap, il n’existe pas une véritable volonté politique pour procéder à un désarmement en bonne et due forme. [efd kft gp apr 30/06/2014 15 :55]