P-au-P, 30 juin 2014 [AlterPresse] --- Plus d’un mois après la mise en place du Conseil électoral provisoire (Cep) amputé de 2 membres (7 sur 9), le discours du Senat n’a pas changé, constate AlterPresse.
Le président de la chambre haute, Dieuseul Simon Desras, continue de réclamer un Cep complet comme condition pour une séance autour des amendements à la loi électorale.
Immédiatement que le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj) complète le Cep et que l’exécutif officialise cette décision, le sénat se penchera sur l’amendement de la loi électorale, affirme Desras.
Le Cep fonctionne avec 7 membres au lieu de neuf depuis le 12 mai.
Le vendredi 27 juin, le Cspj a lancé un appel à candidature pour désigner son nouveau représentant au Cep en vue de remplacer la conseillère Carole Floréal Duclervil.
La période de dépôt des dossiers au Cspj expire ce lundi 30 juin.
Ce procédé de remplacement suscite quelques critiques de la part de certains qui l’assimilent à une perte de temps.
Six sénateurs de l’opposition restent toujours réfractaires à l’amendement de la loi électorale sans la prise en compte des principes contenus dans l’article 289 de la constitution concernant la formation du Cep.
Ces sénateurs veulent le remplacement de trois membres au sein du Cep par des personnalités désignées par divers secteurs de la vie nationale, notamment les organisations de droits humains, les organisations féministes, les médias ainsi que l’Université.
Le parlement a toutefois confirmé le choix de Max Mathurin en remplacement de Marie Cluny Dumay Miracle au Cep et le maintien de Me Néhémy Joseph à son poste.
Une fois que le Cep est mis en place, Desras croit que le groupe des six sénateurs emboiteront le pas et procéderont à cet amendement.
Le sénat n’a pas pu procéder à l’amendement de la loi électorale suite à une séance avortée à cause du refus du groupe des six sénateurs d’y participer.
« La réalisation des élections demande une volonté. Si la volonté est là, il n’y aura aucun problème de délai légal qui se posera », souligne le président du Senat.
Desras regrette, toutefois, que cette volonté ne se manifeste ni du côté de l’exécutif et de celui des participantes et participants aux élections.
L’amendement de la loi électorale constitue une étape nécessaire pour la réalisation des élections législatives partielles fixées pour le 26 octobre 2014.
Les élections des collectivités territoriales sont prévues pour le dimanche 28 décembre 2014.
Ces élections concernent 20 sénateurs, 112 députés, 140 maires, 570 Conseils d’administration des sections communales (Casec) et 570 Assemblées de sections communales (Asec).
La période d’inscriptions des partis politiques a officiellement pris fin, le 25 juin 2014 sans la participation des partis de l’opposition dont la Fusion des sociaux-démocrates haïtiens (Fusion), Fanmi lavalas et le Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod).
Plusieurs de ces partis politiques avaient rejeté tout ultimatum et toute date butoir de la part du Cep, dans une note conjointe datée du 22 juin 2014. [emb kft gp apr 30/06/2014 13 :40]