P-au-P, 26 juin 2014 [AlterPresse] --- Le représentant de la zone Delmas/ Tabarre (nord-est de la capitale) à la chambre des députés, Arnel Bélizaire, a bousculé, le mercredi 25 juin 2014, le ministre Phélito Doran, chargé des relations avec le parlement, pour l’empêcher d’assister à une séance qu’organisaient les députés, apprend AlterPresse.
Tout juste après l’acte, le ministre Doran a affirmé qu’il n’y avait pas « d’antécédent » qui justifierait le comportement du député Bélizaire.
Le député Bélizaire lui avait passé la main autour du cou, avant de le pousser à l’extérieur, en lui interdisant d’assister à la séance, explique Phélito Doran.
Contacté par AlterPresse, le député Arnel Bélizaire ne nie pas avoir posé l’acte, mais le considère comme une réplique à une promesse non tenue par le gouvernement.
« L’altercation a eu lieu autour d’un frais de 200 mille gourdes (US $ 1.00 = 46.00 gourdes ; 1 euro = 65.00 gourdes aujourd’hui), qu’il devait me remettre pour le carnaval. Ce qu’il n’a jamais fait, alors que que tous les autres collègues l’ont reçu », explique à AlterPresse Arnel Bélizaire.
Il est question du carnaval qui s’est déroulé du 2 au 4 mars 2014.
Le député Bélizaire, opposé farouchement à ce gouvernement, déplore également l’attitude du ministre chargé des relations avec le parlement, qui lui demande, tout le temps, d’apporter de « petits projets au ministère de la planification ».
Le bureau du premier ministre, via son porte-parole Michel Brunache, joint par AlterPresse, « condamne » l’attitude du député Bélizaire et demande la « levée de son immunité ».
Il souhaite l’adoption de « sanctions », contre le député Bélizaire, qui devrait payer pour les « infractions antérieures », dixit Michel Brunache.
Le jeudi 05 juin 2014, le ministère de la justice avait appelé le député Bélizaire à l’ordre, pour s’être présenté, avec un fusil, à la tête d’une manifestation anti-gouvernementale. [srh kft rc apr 26/06/2014 14:08]