P-au-P, 26 juin 2014 [AlterPresse] --- La convention interaméricaine contre le racisme, la discrimination raciale et les formes connexes d’intolérance ainsi que la convention contre toutes les formes de discrimination sont signées par Haïti, lors d’une séance tenue au siège de l’Organisation des Etats américains (Oea) à Washington, le mercredi 25 juin 2014.
Le ministre haïtien des affaires étrangères, Duly Brutus, a procédé à la signature de ces deux conventions en présence du secrétaire général de l’Oea, José Miguel Insulza, et du président haïtien, Joseph Michel Martelly.
Etaient également présents le secrétaire général adjoint de l’Oea, Albert Ramdin, et des représentants de plusieurs États membres de l’organisation.
Haïti fut le premier pays à avoir lutté contre le système esclavagiste et colonialiste, a tenu à rappeler le chancelier Brutus, exprimant la satisfaction de son pays à signer les deux conventions.
« Avec la signature de ces deux conventions, le pays se place à l’avant-garde de la lutte contre le racisme et la discrimination dans la région », affirme le chef de la diplomatie haïtienne.
Haïti a une longue histoire dans d’autres luttes contre la ségrégation et la domination, dit-il, citant le rôle historique joué par les Haïtiens dans la lutte contre l’esclavage.
Brutus a aussi souligné la solidarité, manifestée par le pays avec les autres peuples, notamment dans la lutte pour l’indépendance des peuples de l’Amérique au début du XIXe siècle.
Les deux conventions établissent une définition de liaison sur la discrimination indirecte, multiple ou aggravée, et l’intolérance, explique, pour sa part, le secrétaire général de l’Oea, José Miguel Insulza.
Ces conventions protègent aussi tous les êtres humains contre le racisme, la discrimination raciale et les actes d’intolérance dans chacun des aspects de la vie publique et privée, ajoute-t-il.
Elles intègrent, au total, plus de 30 motifs de discrimination ciblant les groupes mentionnés, établissant ainsi des régimes juridiques qui pourraient être appliqués de manière séparée et indépendante, fait savoir le secrétaire général de l’Oea.
En juin 2013, l’assemblée générale de l’Oea, tenue à Antigua (Guatemala), avait adopté deux instruments contraignants.
L’adoption de ces deux conventions vient achever le travail, initié en 2000 par les États membres de l’Oea.
En effet, l’assemblée générale avait mandaté le conseil permanent pour examiner la nécessité d’élaborer un projet de convention interaméricaine pour prévenir, sanctionner et éliminer le racisme et toutes les formes de discrimination et d’intolérance. [emb kft rc apr 26/06/2014 11:25]