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Haïti-Université : Demandes de justice et réparation pour une étudiante agressée

P-au-P, 24 juin 2014 [AlterPresse] --- Le Collectif contre la violence faite aux femmes à l’intérieur de l’Université d’Etat d’Haïti ainsi que le Groupe de réflexion en genre et colonialité du pouvoir en Haïti (Gregcoph), réclament justice et réparation pour l’étudiante en Travail Social de la Faculté des Sciences Humaines (Fasch) Marie Natacha Désulmé, brutalisée par un camarade.

Une audience au parquet de la capitale le 23 juin 2014, n’a pas eu lieu comme prévu, à cause de l’absence de Ronald Kénol, le présumé agresseur de Marie Natacha Désulmé.

« Une seconde convocation lui sera adressée, sinon un mandat d’amener afin qu’il réponde aux accusations portées contre lui », a fait savoir la victime Marie Natacha Désulmé.

L’étudiante Désulmé affirme qu’elle a été agressée par Ronald Kénol, au moment où elle s’approchait du tableau d’affichage des notes, devant le bâtiment administratif de la Fasch.

Cet espace était occupé par des étudiants grévistes le lundi 9 juin 2014, dont Kénol, réclamant la réintégration de ce dernier ainsi que le retrait de la liste de plus d’une vingtaine d’étudiants menacés d’expulsion de l’université.

« Au moment de traverser le couloir du bâtiment administratif, Ronald Kénol m’aurait frappée à la tête, avec une chaise en fer, si un autre étudiant ne s’était pas interposé. Il m’a ensuite retenue par la main, m’a frappée aux côtes et m’a giflée », explique l’étudiante Marie Natacha Désulmé.

« Il m’a promis que la prochaine fois, il me crèvera les deux yeux », ajoute-t-elle.

Cette menace a vivement inquiété cette étudiante.

D’après Natacha Désulmé, son agresseur continue de fréquenter l’espace faschelois.

Elle se plaint du fait que les responsables de la Faculté des Sciences Humaines n’ont, jusqu’à date, émis aucune réaction par rapport à cette situation.

Désulmé annonce avoir même envoyé une lettre au rectorat de l’Ueh, à laquelle elle a reçu la proposition d’engager une procédure judiciaire dans le cas où les responsables de la Fasch n’auraient pas donné une suite favorable à sa demande.

Après l’agression, un Collectif contre la violence faite aux femmes à l’intérieur de l’Université d’Etat d’Haïti (Ueh) a été mis sur pied pour aider la victime à obtenir justice et à poser plus largement le problème des violences subies par les jeunes femmes au sein de l’Ueh. [jep kft gp apr 24/06/2014 16:30]