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Haïti- Epidémie : Après le choléra, le chikungunya… Frakka s’insurge contre le Mspp

P-au-P, 7 juin 2014 [AlterPresse] --- La Force de réflexion et d’action sur la question du logement (Frakka, en créole) s’insurge contre l’approche de l’épidémie de Chikungunya par les autorités gouvernementales de santé publique qu’elle qualifie d’ « irresponsables ».

Frakka exige également une digne prise en charge des camps de déplacés déjà sous la coupe réglée du choléra.

Le gouvernement haïtien dirigé par Laurent Lamothe s’est montré « très à l’oral une nouvelle fois » dans un dossier national, selon une note publique de l’organisation en date du 6 juin 2014.

Malgré les promesses de stabilisation des prix des médicaments - dont le fameux paracétamol – et sa disponibilité dans les centres de santé faites part le ministère de la santé publique et de la population (Mspp), les enquêteurs de Frakka semblent n’avoir rien observé de tel.

Pour permettre au Mspp de « poser les pieds sur terre », Frakka propose que des médecins, des infirmières visitent, auscultent et octroient des médicaments aux déplacés qui vivent dans les camps. La fumigation doit aussi toucher les camps et les instances étatiques concernées doivent s’occuper du ramassage des ordures et du curage des canaux immondes.

« Par rapport aux atroces douleurs que cause cette maladie aux personnes affectées, nous nous demandons s’il n’y a pas d’autres conséquences que les autorités nous cacheraient », se demandent prudemment les responsables de la plateforme d’organisation des déplacés.

Les autorités doivent assumer leur entière responsabilité quant à la protection des citoyennes et citoyens.

En ce sens Frakka incite à « porter plainte contre les autorités irresponsables pour pouvoir les poursuivre en justice même quand elles ne sont plus au pouvoir ».

4 ans et 6 mois après le séisme du 12 janvier 2010, Frakka rapporte que les victimes réfugiées dans les camps de fortune – qui existent encore au grand dam de la propagande gouvernementale – font ménage avec « les immondices, les flaques d’eau puantes, l’absence de latrines et d’eau potable ».

Depuis que le choléra a été introduit en Haïti en octobre 2010 par les troupes népalaises de la mission des nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) – selon plusieurs études- les camps de déplacés sont des espaces très touchés par l’épidémie.

Plus de 800 mille compatriotes ont payé le tribut de leur vie au choléra. Et aujourd’hui, ils sont des milliers à faire la pénible expérience de contracter la fièvre chikungunya, pendant que la Dengue fait son petit lot de victimes. [efd gp apr 07/06/2014 10 :45]