P-au-P, 03 juin 2014 [AlterPresse] --- Après la proposition d’un pré-calendrier électoral, faite par le Conseil électoral provisoire (Cep) de 7 (au lieu de 9 membres), des pourparlers se tiennent entre le pouvoir exécutif et des représentants du sénat, sur fond de dénonciation et de mobilisation persistante.
Quelle conciliation possible entre exécutif et sénat de la république ?
« Le replâtrage du conseil électoral provisoire » constitue une condition sine qua non au démarrage du processus électoral, fait savoir le président du Sénat, Dieusseul Simon Desras.
Desras appelle l’exécutif, en particulier le président Joseph Michel Martelly, à choisir trois nouvelles personnalités dignes et honnêtes pour le représenter au Cep.
6 sénateurs d’un côté, l’opposition politique de l’autre, continuent de rejeter le Cep à 7 membres, au lieu de 9, toujours présidé par un représentant de l’exécutif, Fritzo Canton.
Pour sa part, Martelly maintient son crédo « en avant toutes ! », pour monter l’opinion contre les élus du parlement.
Malgré leurs divergences de positions, Martelly et des représentants du sénat discutent, ce mardi 3 juin 2014, en vue de trouver « un modus operandi » par rapport à la crise politique, essentiellement tournée autour de la question des élections.
Proposition d’un pré-calendrier électoral du Cep
Des responsables de partis de l’opposition affirment avoir reçu la proposition de pré-calendrier électoral. Une démarche qui ne change rien à leur position.
Tous, ils demandent, à l’instar des sénateurs de l’opposition, une nouvelle composition du conseil électoral, en vue de créer un climat de confiance.
Des politiques, comme Edmonde Beauzile Supplice de la Fusion des sociaux démocrates, appellent à l’application de l’article 289 de la Constitution, qui prévoit un conseil électoral avec 9 membres, représentants de secteurs-clés du pays, tels, l’Université, les organisations de défense des droits humains et l’Association de journalistes.
La Foparc tire sur la corde et lance une nouvelle manifestation
Le regroupement politique à tendance lavalas, la Force patriotique pour le respect de la constitution (Foparc) lance une nouvelle journée de mobilisation pour le jeudi 5 juin 2014.
Cette mobilisation vise essentiellement à demander la libération des « prisonniers politiques », opposants au pouvoir retenus dans des prisons, parmi eux Rony Timotée, incarcéré depuis le 19 mai 2014 après son arrestation le 17 mai sans avoir été présenté devant un juge à date (3 juin 2014).
Les militants du regroupement entendent prendre la direction de la bastille de Martelly, le palais présidentiel, dont les périmètres sont totalement interdits aux mouvements de protestation de l’opposition.
Cette manifestation servira de lieu de dénonciation contre le comportement d’un agent de l’Administration pénitentiaire nationale (Apena) qui avait frappé le sénateur Jean-Charles Moïse, au moment où ce dernier allait rendre visite à Rony Timotée, dans la prison civile de l’Arcahaïe (à plus d’une trentaine de km au nord de la capitale).
Un directeur de Radio appelé en justice
Rony Colin, président et directeur général de Radio-Télé Zénith, a répondu aux questions de la justice, le mercredi 28 mai 2014, suite à une plainte du Conseil National des télécommunications (Conatel), l’accusant de diffamation.
L’accusé parle de « persécution politique », considérant qu’il adopte une grille diffusant des programmes plutôt opposés au gouvernement en place.
Des propriétaires de divers autres médias ont apporté leur soutien à Rony Colin.
L’avocat, représentant le Conatel pour la circonstance, souhaite que le juge Wilner Morin se dessaisisse du dossier pour avoir été un journaliste.
Bernard Degraff part enfin …
Après des semaines de protestation des syndicalistes de l’Office national d’assurance vieillesse (Ona) contre Bernard Degraff et seulement 72 heures après l’annonce d’une solution, Bernard Degraff est remplacé par Emmanuel Ménard à la tête de l’Ona, à la dernière semaine du mois de mai 2014.
Degraff a démissionné pour « des convenances personnelles », a-t-il expliqué.
5% de l’effectif policier passible de renvoi
645 policiers nationaux pourraient être révoqués de la Police nationale d’Haïti (Pnh).
Abandons de postes, viols, vols, trafic de stupéfiants, assassinats sont parmi les motifs avancés par l’inspection générale de l’institution.
640 policiers nationaux sont concernés par le motif d’abandon de postes. [srh kft rc apr 03/06/2014 15:00]