P-au-P, 03 juin 2014 [AlterPresse] --- Plusieurs partis politiques de l’opposition, interrogés par AlterPresse, rejettent la proposition de pré-calendrier électoral, qui leur a été soumise en fin de semaine dernière par l’organisme électoral de 7 (au lieu de 9 membres).
Toujours amputé de deux membres, le Conseil électoral provisoire (Cep) de 7 a écrit un pré-calendrier électoral, fixant le premier tour de scrutin pour le renouvellement de deux tiers du sénat, de la chambre des députés et des élus locaux au 26 octobre 2014.
Le second tour devrait avoir lieu le dimanche 25 janvier 2015.
L’un des fers de lance du Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod), l’avocat et militant politique André Michel, qualifie cette proposition de pré-calendrier électoral de « provocation attentatoire à la démocratie ».
« La seule sortie de crise réside dans les élections générales dans le pays, avec un Cep constitué sur la base de l’article 289 de la Constitution », s’exclame Me. Michel.
Une position, partagée par la coordonnatrice de la Fusion des sociaux-démocrates, l’ex-sénatrice Edmonde Supplice Beauzile, qui veut brandir l’article 289, avant de penser à un calendrier électoral et à une loi électorale.
« Il n’y a pas encore de conseil électoral, tel que prévu dans la Constitution. On ne saurait parler de calendrier électoral sans un conseil », déclare, pour sa part, Maryse Narcisse, porte-parole du parti politique « Fanmi Lavalas ».
Evans Paul, le coordonnateur de la Konfederasyon inite demokratik (Kid), considère combien le problème réside dans le fait que le pré-calendrier électoral est publié dans un contexte de conflit.
« Conflit d’abord, à l’intérieur même du Cep. Ensuite, le calendrier est très mal accueilli par les acteurs concernés, à savoir les partis politiques », souligne Paul.
Le parti politique Kid se dit favorable à l’organisation des élections.
« Mais, des élections qui se tiennent dans une ambiance de confiance, de responsabilité, dans une ambiance de participation et d’apaisement », précise-t-il.
Ce pré-calendrier ne donne pas l’impression « que nous avançons vers les élections consensuelles », ajoute-t-il.
La proposition de pré-calendrier électoral arrive dans un contexte où le sénat ne reconnaît pas l’actuelle composition du Cep à 7 membres (au lieu de 9). [jep kft rc apr 03/06/2014 11:50]