P-au-P, 27 mai 2014 [AlterPresse] --- Les autorités haïtiennes auraient contribué à maintenir la stabilité économique, selon les estimations prêtées à une mission du Fonds monétaire international (Fmi) - qui a conclu, le samedi 24 mai 2014, une visite de six jours à Port-au-Prince - dans un communiqué du Ministère de l’économie et des finances (Mef) dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
En quatre ans, le gouvernement haïtien a pu "solidement ancrer la stabilité macroéconomique dans les faits", aurait souligné la mission du Fmi, d’après le communiqué du Mef.
Pourtant, l’Indice des prix à la consommation (Ipc) est passé de 213.5 en mars 2014 à 214.7 en avril 2014, soit une augmentation de l’inflation de 0.6%, selon les chiffres de l’Institut haïtien de statistique et d’informatique (Ihsi).
Dans sa dernière publication, l’Ihsi mentionne une hausse en glissement annuel (3.5%) plus élevée que celle du mois précédent (3.2%), contrairement aux estimations du Mef, selon lesquelles l’inflation et la dépréciation de la gourde seraient contenues.
« Tous les critères de performance ont été remplis à fin mars 2014, de même que les repères structurels, les perspectives pour juin 2014 et pour le reste de l’exercice fiscal étant demeurées positives », lit-on.
La croissance de l’activité économique, à la fin de 2014, sera réalisée à un taux moindre que prévu, à cause notamment d’aléas climatiques et du retard pris dans le vote du projet révisé de budget 2013-2014 (soumis aux deux chambres en avril 2014, à 5 mois de la fin de l’exercice fiscal en cours), reconnaît cependant le ministère.
La chambre des députés a voté, le vendredi 3 mai 2014, le projet-loi révisé de finances 2013-2014, à 69 voix pour, 2 contre et 3 abstentions.
Le mercredi 22 mai 2014, les sénateurs ont approuvé ce budget révisé, évalué à environ 118 milliards de gourdes (US $ 1.00 = 46.00 gourdes ; 1 euro = 65.00 gourdes aujourd’hui), dans les mêmes termes que les députés avec 11 voix pour, 1 voix contre et 3 abstentions.
Des progrès significatifs auraient été enregistrés dans la mise en œuvre des réformes structurelles nécessaires, rapporte le Mef autour d’éventuelles observations de la mission du Fmi, dont l’objectif a consisté à procéder à la huitième et dernière revue du programme supporté par l’accord de Facilité élargie de crédit (Fec).
Cet accord représente « 50% de notre quota au Fmi, soit un montant équivalant à 60,37 millions de USD, et couvrant la période de juillet 2010 à août 2014, après prolongation d’une année », précise le Mef, dans son communiqué. [emb kft rc apr 27/05/2014 11:20]