Par Emmanuel Marino Bruno
P-au-P, 26 mai 2014 [AlterPresse] --- Des représentantes et représentants de plusieurs pays de la région des Amériques et des Caraïbes ont ouvert, ce lundi 26 mai 2014, à Pétionville (à l’est de la capitale), la quatrième conférence des Etats parties au pacte de San José, observe AlterPresse.
24 pays de la région prennent part à cette conférence, dont l’objectif est de permettre d’engager des discussions autour de la convention américaine relative aux droits humains, pour un débat prévu à l’assemblée générale de l’Organisation des Etats américains (Oea), du mardi 3 au samedi 7 juin 2014 à Asunción, Paraguay.
Cette conférence vise, entre autres, à encourager les pays non parties à ratifier la convention, indique le chancelier haïtien, Duly Brutus.
La convention a été approuvée par la majorité des pays de la région.
Mais, compte tenu de certaines réalités juridiques, d’autres Etats ne sont pas encore arrivés à la ratifier.
Dans leurs lois internes, plusieurs de ces pays (comme les Etats-Unis d’Amérique) adoptent la peine de mort, qui les empêche de ratifier la convention.
Les Etats-Unis d’Amérique et plusieurs pays des Caraïbes, comme Saint-Vincent-et-les-Grenadines et la Jamaïque, se sentent membres de la convention, mais ils ne l’ont pas ratifiée, précise Brutus, soulignant que ces derniers représentent des Etats non parties.
La convention américaine relative aux droits humains - connue sous le nom de « Pacte de San José » - est un document élaboré, le 22 novembre 1969, à San José (Costa Rica), lors de la conférence interaméricaine sur les droits humains.
A travers cette convention, « les parties prenantes s’engagent à respecter les droits et libertés, reconnus dans la convention, et à s’assurer que chaque personne vivant sous leur juridiction sera libre d’exercer pleinement ses droits et libertés, sans discrimination (race, couleur, sexe, langage, religion, opinion politique, origine nationale, statut économique, statut de naissance ou autres conditions sociales) ».
Ce document reprend l’essentiel des dispositions, contenues dans la charte de l’Oea.
Des failles actuelles sont critiquées au niveau de la commission interaméricaine des droits humains, comme les lenteurs enregistrées dans la réponse à donner aux nombreuses demandes liées à la violation des droits humains dans les pays.
« Il est extrêmement important qu’Haïti soit très active à ces réunions, parce qu’elle fait partie de la communauté internationale et de la région des Amériques. De plus, le bon fonctionnement de ces corps aura des retombées positives sur les droits humains dans le pays », fait valoir le ministre Brutus.
La présentation d’un rapport, intitulé « les défis budgétaires, réglementaires et opérationnels pour le changement du siège de la commission interaméricaine des droits humains », ainsi que l’analyse des lacunes juridiques des Etats non parties à la Convention américaine sur les droits humains figuraient à l’agenda du lundi 26 mai 2014.
Les représentants des Etats-Unis et du Canada participent à la conférence qui prend fin le mardi 27 mai 2014. [emb kft rc apr 26/05/2014 15:30]