P-au-P, 23 mai 2014 [AlterPresse] --- L’International Institute for Democracy and Electorale Assistance (International Idea) et la Faculté des Sciences Humaines (Fasch) de l’Université d’Etat d’Haïti (Ueh) ont organisé le jeudi 22 mai à Port-au-Prince, un atelier d’information et de discussion sur « la reddition démocratique de comptes dans la prestation de services ».
Cet atelier fait office de présentation et discussion sur la méthodologie de reddition de compte dans le cadre d’un projet entre International Idea et la Fasch au niveau du quartier Cité de l’Eternel (secteur sud) où des étudiants de la dite faculté sont actuellement en stage.
L’objectif de la démarche est de créer des actions, d’établir la relation entre reddition de compte, recherche, dialogue et les actions à mener en vue de parvenir à des changements.
S’il n’y a pas de dialogue entre les différents acteurs, il ne peut avoir de changement, a déclaré Albert Fernandez responsable de la thématique Gouvernance, Démocratie et Développement à l’International Idea
C’est la reddition de compte qui fait la différence entre la dictature et la démocratie, insiste Fernandez.
Les participants ont critiqué le fait que les gouvernements haïtiens pensent des fois n’avoir de compte à rendre à personne. Ils ont insisté sur le fait que la pratique de reddition de compte n’existe pas en Haïti.
La démocratie n’implique pas seulement l’organisation des élections et la protestation des gens, mais aussi l’amélioration des conditions de vie de la population et l’écoute de ses cris, reconnaissent les participants et participantes à cet atelier.
Pour sa part, le professeur Ary Regis a mis l’accent sur l’utilisation de la communication dans la demande de compte. Ce qui entre dans la dynamique que dit prôner l’Idea qui crée la relation Démocratie- Reddition de compte et Médias.
La Cité de l’Eternel est la communauté choisie pour implémenter le projet visant l’évaluation de la démocratie. Pour le professeur Hancy Pierre, ce partenariat avec l’Idea entre dans le cadre de l’extension universitaire de l’Ueh qui travaille sur des thématiques comme habitat-logement et démocratie, ce en intervenant auprès des communautés. Il croit que ce projet constitue une continuité dans la trajectoire de participation citoyenne visant l’implémentation de recherche conscientisante.
Il l’inscrit dans le schéma recherche-action déjà expérimenté par la Fasch, dans le cadre d’autres projets exécutés. Un tel schéma suppose le dialogue qui est fondamental et être à l’écoute de la population concernée.
Ce volet lié à Cité de l’Eternel consiste à rencontrer les gens, les accompagner, renforcer leur capacité, leur donner les moyens, voir les conditions dans lesquelles la cité évolue et sensibiliser de la communauté.
Les contradictions internes de la zone, la problématique de l’implication de personnes sur le long terme et le court terme, la perception des gens, l’absence de sentiment d’appartenance constituent, selon plus d’un, de véritables obstacles dans le processus qui se met en place à Cité de l’Eternel.
C‘est en ce sens que le professeur Hérold Toussaint a évoqué la nécessité d’une éducation à la citoyenneté, éducation à la responsabilité en vue de parvenir à la responsabilité démocratique de la population.
Une visite sur le terrain a été organisée le même jour en vue notamment de rencontrer les étudiants stagiaires de la Fasch.
On pris part à cet atelier, un groupe de professeurs de la Fasch maitre d’ouvrage, des membres de l’Idea assurant l’appui financier et technique et le groupe de référence dont fait partie Ginette Cherubin, Daniel Henrys et Evens Emmanuel. [mm kit gp apr 23/05/2014 14 :40]