P-au-P, 22 mai 2014[AlterPresse] --- En dépit des revendications de l’opposition politique, de l’état du conseil électoral amputé de deux conseillers et de la requête de certaines organisations de la société civile qui réclament un « conseil électoral équilibré », l’exécutif maintient le cap sur la tenue des élections d’ici la fin de l’année.
« Notre priorité reste et demeure la réalisation des élections à la fin de cette année, le 26 octobre 2014 », a fait savoir Pierre Michel Brunache porte-parole du premier ministre au cours d’une conférence tenue dans la matinée du mercredi 21 mai au local de la primature.
Les élections législatives et locales, en retard de plus de 2 ans, sont dorénavant l’objet de la plus grande attention.
Sept des 9 conseillers électoraux ont été installés à leur poste le lundi 12 mai après avoir prêté serment le vendredi 9 mai.
Considérant que le conseil a connu des modifications et qu’on est passé du Collège transitoire du conseil électoral permanent (Ctcep) au conseil électoral provisoire (Cep), deux conseillers appartenant au collège ont décidé de s’abstenir.
C’est d’abord, Me Néhémy Joseph qui a demandé au parlement de confirmer ou d’infirmer son choix en tant que représentant de l’institution au sein du nouveau Cep et ensuite Léopold Berlanger qui a jugé nécessaire d’attendre que tout soit tiré au clair avant de prêter serment.
L’absence au sein du Cep de deux conseillers électoraux sur 9 ne semble pas être une préoccupation pour l’exécutif. « En aucun cas, il n’est pas un handicap pour le conseil électoral d’organiser les élections avec les 7 membres qui ont déjà prêté serment », a affirmé Pierre Michel Brunache qui encourage toutefois les 2 autres conseillers à prêter serment.
Le porte-parole admet qu’un conseil électoral qui fonctionne avec 9 membres reste « un idéal ».
Pour l’instant on est face à un pays scindé en deux blocs, l’un mené par l’exécutif avec le mot d’ordre « droit vers les élections » et l’autre regroupant l’opposition politique, une partie du parlement et des organismes de la société civile qui demandent la mise en place d’un conseil électoral digne de confiance et, le cas échéant, un gouvernement de transition qui aurait pour mission d’organiser des élections libres, honnêtes, démocratiques et inclusives. [srh gp apr 22/05/2014 11 :00]