P-au-P, 09 mai 2014 [AlterPresse] --- A environ un mois de la fermeture des classes et des examens officiels, la plateforme des syndicats d’enseignantes et d’enseignants, comprenant cinq organisations, a entamé, à partir du jeudi 8 mai 2014, une trève dans la grève illimitée relancée début avril.
La plateforme demande aux professeurs grévistes de regagner les salles de classes, à l’issue d’une rencontre, le mardi 6 mai 2014, avec le titulaire du ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), Nesmy Manigat.
Une trêve qui survient, moins de deux semaines après l’ultimatum du 23 avril 2014 au gouvernement de Laurent Salvador Lamothe, pour le respect d’un accord signé en janvier 2014.
« Le pouvoir exécutif a pu dégager de l’argent pour le relèvement de traitement, conformément à l’entente qui avait été conclue avec les acteurs de la crise le 23 janvier 2014. Le ministère de l’économie et des finances (Mef) a pu faire sortir les chèques des professeurs dans le cadre du relèvement salarial. Des engagements fermes ont été pris pour signaler aux professeurs qu’ils vont recevoir leur dû », explique le coordonateur général du Groupe d’initiative des enseignantes et enseignants de lycées (Giel), Léonel Pierre, lors d’une conférence de presse.
Une catégorie de professeurs va percevoir une somme de 60 mille gourdes comme traitement (US $ 1.00 = 46.00 gourdes ; 1 euro = 65.00 gourdes aujourd’hui), parce que la grille salariale permettra le croisement de deux variables, la qualification et l’ancienneté, ajoute Giel.
« Le parlement a pris des positions claires, pour donner des garanties que le budget rectifié sera voté de telle sorte que le relèvement de traitement s’applique en faveur des professeurs ».
Alors que la Plateforme a envoyé une note de presse, pour inciter les professeurs à regagner le chemin des salles de classe, des élèves - n’ayant pas encore été informés de la situation - ont continué, en début de semaine, de manifester dans les rues pour exiger le retour des professeurs en salles.
Cette plateforme de syndicats d’enseignantes et d’enseignants regroupe la confédération nationale des éducatrices et éducateurs haïtiens (Cneh), le Groupe d’initiative des enseignantes et enseignants de lycées (Giel), le Corps national des enseignantes et enseignants d’Haïti (Coneh), la Fédération nationale des travailleuses et travailleurs en éducation (Fenatec) et l’Union nationale des normaliennes / normaliens et éducatrices / éducateurs haïtiens (Unnoeh).
Par contre, le professeur Josué Mérilien, coordonateur de l’Union nationale des normaliennes et normaliens Haïtiens (Unnoh), membre d’une autre plateforme syndicale d’enseignants, veut attendre la signature de l’accord avec les responsables du Menfp pour tout retrait sur la grève illimitée des professeurs.
« Nous sommes en route vers la signature d’un accord avec les responsables du Menfp, sur l’ensemble des points des revendications. C’est suite à la signature de cet accord - qui devrait être signé ce vendredi 9 mai 2014, que nous pourrons parler de trêve », avance Mérilien. [jep kft rc apr 09/05/2014 13:35]