Correspondance Wedlyne Jacques
Cap-Haïtien, 08 mai 2014 [AlterPresse] --- Une soudaine frayeur collective s’est emparée, en fin d’après-midi du jeudi 8 mai 2014, d’une bonne partie de la population au Cap-Haïtien (deuxième ville du pays à 248 km au nord de la capitale), à la suite de l’érection de barricades de pneus usagés, enflammés par des riverains de Vaudreuil (Morne Rouge, au sud de Cap-Haïtien), observe l’agence en ligne AlterPresse.
Le climat volatil a commencé vers 5:00 pm (21:00 gmt), à l’annonce de rumeurs (non confirmées) sur une éventuelle arrestation du sénateur du Nord, Jean-Charles Moïse.
Personne n’a pu savoir la provenance de telles rumeurs.
Toujours est-il que les rues de la deuxième ville se sont vidées de leurs occupantes et occupants, écolières et écoliers, petites commerçantes et autres capoises et capois, qui, inquiets, s’empressaient de regagner leurs demeures.
Des établissements scolaires ont alors renvoyé leurs élèves, tandis que les propriétaires de boutiques et d’autres services s’efforçaient de fermer rapidement leurs portes.
Seuls quelques chauffeurs de motos-taxis ont tenté de braver la circulation irrégulière… afin d’emmener, chez eux, passagères et passagers, pris dans la panique ambiante.
Par l’envoi de gaz lacrymogènes, des agents de l’Unité départementale de maintien d’ordre (Udmo) sont intervenus pour essayer de dégager la voie publique.
Habitantes et habitants de divers quartiers au Cap-Haïtien ont dû recourir à l’eau et à des citrons pour calmer les sensations de brûlures et de picotements, ressentis des effets de l’inhalation des gaz lacrymogènes propagés sur plusieurs kilomètres.
Des jets de bouteilles ont été signalés dans les quartiers populaires de Shada 1 et de La Fossette, non loin du rond-point de Samarie, proche de l’aéroport international du Cap-Haïtien (au nord de la ville).
Vers 7:00 pm (23:00 gmt), à l’approche de la tombée de la nuit, un calme apparent a été signalé dans la deuxième ville d’Haïti. [wj rc apr 08/05/2014 19:30]