P-au-P, 08 mai 2014 [AlterPresse] --- Dans l’attente de la position unanime du sénat, relative à la dernière décision du président Michel Martelly de créer un Conseil électoral provisoire (Cep), certains sénateurs plaident pour une sortie négociée, apprend AlterPresse.
Une séance plénière doit être organisée au cours de la journée du 8 mai 2014 pour définir les prochaines dispositions à adopter par l’assemblée des sénateurs.
Le sénat maintient toujours la proposition de la mise sur pied d’un organisme électoral provisoire, avec la participation de différents secteurs de la vie nationale, notamment des représentants de la société civile, fait savoir le sénateur Francisco De la Cruz joint par AlterPresse.
Pour De La Cruz, l’attitude de Martelly peut être comprise comme « une fuite en avant » ou un « stimulus » administré dans le but de presser les sénateurs.
De La Cruz estime nécessaire « une solution négociée », passant par une prise de conscience de Martelly et une preuve d’humilité du parlement.
Déjà, le sénateur John Joël Joseph critique la démarche de Martelly de camper ce conseil électoral.
« Se yon gòl ak men (c’est de la tricherie !) », s’exclame le sénateur John Joseph.
La démarche de Michel Martelly d’établir un nouveau conseil électoral, sans tenir compte de la proposition du sénat de la république, est une démonstration de sa volonté de ne pas organiser véritablement des élections dans le pays, d’ici la fin de l’année 2014.
« Le sénat est pour le dialogue (…) », rassure John Joël Joseph.
En avançant tout seul, Martelly a choisi « une formule », jusque-là « valable pour la constitution d’un conseil électoral permanent et non provisoire », tandis que l’accord d’El Rancho, que Michel Martelly dit appliquer, traite d’un conseil électoral provisoire, souligne Joël Joseph.
Dans une rencontre entre 18 sénateurs sur 20, tenue le mercredi 07 mai 2014, tous les sénateurs présents se sont ouvertement montrés contre la décision de Martelly, rapporte le sénateur Joseph. [srh kft rc apr 08/05/2014 15:35]