P-au-P, 29 avril 2014 [AlterPresse] --- Les véhicules de transport en commun se faisaient rares dans la matinée de ce mardi 29 avril 2014, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, en raison d’une journée de grève d’avertissement lancée par des chauffeurs, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Sous les auspices de l’association des propriétaires et chauffeurs d’Haïti (Apch), cette grève a créé un ralentissement des activités dans divers endroits de la capitale.
A Tabarre, Carrefour Clercine et Gérald Bataille (périphérie nord-est), les véhicules de transport en commun étaient peu nombreux.
Quelques files de passagères et de passagers ont attendu, durant de longues heures, pour trouver des véhicules de transports publics dans plusieurs stations.
Les élèves se rendant à l‘école ont été beaucoup moins remarqués.
La grève des chauffeurs de transports publics coïncide avec deux mouvements de grève d’enseignantes et d’enseignants des écoles publiques, initiés respectivement les mercredi 23 et lundi 28 avril 2014.
La circulation automobile était au ralenti par endroits.
Vers 8:30 am locales (12:30 gmt), ce mardi 29 avril, la circulation automobile était difficile dans plusieurs zones, notamment à l’avenue Poupelard, Nazon et Delmas 33 (secteur nord-est de Port-au-Prince).
Plusieurs chauffeurs ont dû chercher et emprunter des raccourcis.
A Delmas 43, des jets de pierres, lancées par des individus non identifiés, ont été signalés à AlterPresse.
A Carrefour-Feuilles (sud-est), très peu d’élèves ont été remarqués sur le chemin de l’école.
Plusieurs passagères et passagers ont dû prendre d’autres moyens de transports, comme les taxis-motos.
A Portail Léogane (sud), des individus ont même forcé des passagers à descendre de certains véhicules de transport en commun, sous menace de briser les pare-brises.
Le lundi 28 avril 2014, une voiture a été incendiée, divers pare-brise brisés et plusieurs autres saccagées lors d’une manifestation d’une branche de l’opposition contre la politique du président Michel Martelly.
Dans la soirée, des rumeurs concernant une nouvelle journée de tensions ont circulé.
Des pneus usagés enflammés ont été érigés en divers endroits de la capitale, comme La Saline, Chancerelles (nord), Carrefour Péan et Delmas.
Dans cette dernière commune, la police nationale a répondu aux lanceurs de pierres par des coups de feu en l’air.
Cette journée de grève vise à forcer le gouvernement à réduire les taxes, imposées aux chauffeurs de transports publics, dénoncer la vie chère dans le pays et appuyer le mouvement des syndicats de l’Office national d’assurance (Ona) qui exige le départ du directeur de l’institution, Bernard Dégraff.
Depuis plus d’un mois, les employés mécontents de l’Ona réclament la démission sans condition du directeur général Bernard Dégraff, qu’ils accusent de malversations et gabegies administratives.
« Si rien n’est fait dans les prochains jours, nous allons décréter une grève illimitée. A ce moment là, il y aura beaucoup plus de mobilisation et nous donnons la garantie que la grève sera totalement respectée », avance le président de l’Apch, Changeux Méhu, joint au téléphone par AlterPresse. [emb kft rc apr 29/04/2014 11:40]