Oslo, 1 sept. 04 [AlterPresse] --- Au terme de leur semaine de rencontre en Norvège, loin du contexte haïtien, les représentants des partis politiques et d’autres secteurs de la société ont adopté le 30 août un document intitulé la « Déclaration d’Oslo ». C’est un ensemble d’engagements, répartis en six points, jugés par les signataires « indispensables à l’avènement en Haïti de la démocratie, de la justice et d’un Etat de droit. »
A Oslo, les Haïtiens s’engagent à « travailler ensemble en vue de favoriser en Haïti la concorde, l’inclusion, la paix, le dialogue continu et à élargir le cadre à d’autres secteurs. » En deuxième lieu, ils décident de « s’impliquer, à titre individuel, au sein de leurs organisations et institutions respectives dans la promotion des valeurs de tolérance, de partage et de non-violence. »
Les participants à la réunion d’Oslo décident « d’adopter un comportement pacifique en se gardant de véhiculer tout discours ou message susceptible de diviser d’avantage la société haïtienne. » Ils s’accordent également pour « se réunir et favoriser des échanges dans le but d’approfondir la réflexion sur les principes précipités et les actions correspondantes. » Mais aucun calendrier n’est pour le moment retenu.
Et comme pour donner suite aux rencontres tenues à Norvège, les représentants des partis politiques et de la société civile décident de « poursuivre, en Haïti, le débat autour de la justice, de la sécurité, de la bonne gouvernance et de la démocratie. » En dernier lieu ils s’engagent à « encourager l’émergence de nouveaux comportements politiques capables de créer en Haïti les conditions pour un développement durable. »
Ces six engagements sont signés aussi bien par des représentants de partis et d’organisation qui ont participé au front du refus contre la dictature de Jean-Bertrand Aristide que par le propre parti de l’ancien président. L’ordre (alphabétique) des signataires de la déclaration d’Oslo a voulu que la première signature portée à ces engagements soit celle d’un représentant de Fanmi Lavalas, Gilbert Angerville.
La déclaration d’Oslo ne précise pas si les engagements concernent la période de transition ou celle d’après. Elle ne dit surtout pas ce qui doit être fait par certains secteurs, présents à Norvège, et qui tiennent encore le monopole de la violence en Haïti. Et qui ont donné la preuve à Cité Soleil le même 30 août, lorsque le Secrétaire d’Etat français aux Affaires Etrangères, Renaud Muselier, a été attaqué par des groupes armés. [wa apr 01/09/2004 20:00]