P-au-P, 17 avril 2014 [AlterPresse] --- « Ayiti Pale » (Haïti Parle), c’est le titre d’un ouvrage collectif présenté, le mercredi 16 avril 2014, à la Direction nationale du livre (Dnl).
L’ouvrage est une synthèse de la réalité historique, de l’existence de l’économie solidaire, de la situation de la souveraineté alimentaire, de la reconstruction et de la lutte des mouvements sociaux, entre autres, informent deux des auteurs présents pour la circonstance, les journalistes Wooldy Edson Louidor et Jean Pharès Jérôme.
L’ouvrage « Ayiti Pale », sous-titré « L ap reprann endepandans li yo te vòlè (Il se réapproprie son indépendance volée) », est constitué d’« une série de reportages, de textes spécialisés », explique Louidor.
Le livre s’adresse aux Haïtiennes et Haïtiens qui doivent se demander dorénavant « ce qu’ils veulent faire du pays et de son histoire », puis appelle les étrangères et étrangers à avoir une « autre image de la réalité haïtienne », contrairement à ce qui est dit dans les médias internationaux.
C’est un voyage à travers la capacité créatrice des Haïtiennes et Haïtiens, la force du peuple, sa culture, spécialement « son art suffisant à lui seul pour favoriser le développement du pays », ajoute Louidor.
Dans cet ouvrage la parole est donnée aux « actrices et acteurs généralement négligés, c’est-à-dire les paysannes et paysans, les habitantes et habitants du monde rural, les femmes et des personnalités de la société civile, des organisations de défense des droits humains », souligne Jean Pharès Jérôme, journaliste au quotidien « Le Nouvelliste ».
Y sont présentées diverses entreprises des Haïtiennes et Haïtiens pour se redonner vie après le passage du tremblement de terre, surtout dans les zones rurales.
Des réflexions sur leur place dans le processus de reconstruction, sur l’Haïti à reconstruire et sur l’arrivée de l’aide internationale dans les zones reculées, sont également exposées dans l’ouvrage.
Il est écrit dans plusieurs langues, dont le Créole, le Portugais, le Français.
Les données ont été recueillies d’interviews et d’observations de terrain. Les premières rencontres ont eu lieu en septembre 2011.
Au total, 6 journalistes haïtiens et étrangers, 5 spécialistes et une cinquantaine d’artistes et d’écrivains, ont participé à la réalisation du livre.
C’est l’agence d’information catholique romaine brésilienne (Agencia de información Frei Tito para América latina / Adital) qui a lancé l’initiative. [srh kft rc apr 17/04/2014 1:15]