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Haïti-Presse : Funérailles du journaliste Duly Lambert, mort des suites d’un cancer

P-au-P, 08 avril 2014 [AlterPresse] --- Les obsèques du journaliste haïtien Duly Lambert ont été célébrées, ce mardi 8 avril 2014, à l’église catholique romaine du Sacré Cœur (Turgeau, périphérie sud-est) de Port-au-Prince, a observé l’agence en ligne AlterPresse.

Duly Lambert est mort des suites d’un cancer du système lymphatique.

La cérémonie a eu lieu en présence de plusieurs centaines de personnes, amis, collègues journalistes, patrons de médias, représentants d’organisations de défense de droits humains, étudiants de l’Université d’Etat d’Haïti (Ueh), en particulier de la Faculté des Sciences Humaines (Fasch).

Le jeune journaliste reporter à la station Radio Ibo, Duly Lambert, a rendu l’âme vers 23 heures locales, dans la nuit du jeudi 3 avril 2014, à l’âge de 31 ans (il est né le 23 novembre 1982), chez lui à Carrefour Feuilles (au sud-est de la capitale).

Majoritairement vêtu de noir et blanc, son entourage - présent pour saluer son départ - a suivi une cérémonie, ponctuée de lectures de versets bibliques, de prières et chansons de confessions catholiques roùmaines, mais non de pleurs.

Les hommages et les propos lancés font état des qualités du jeune journaliste Lambert.

Tout un chacun s’accorde à glorifier son courage, sa bravoure et son amour pour la vie, et pour son métier qu’il a exercé pendant plusieurs années.

Le prêtre et professeur d’université, Louis Gabriel Blot, célébrant la cérémonie, retient de grands souvenirs du journaliste, son ancien étudiant à la Fasch qu’il a intégré en 2002.

« C’était un étudiant modèle et très appliqué », se souvient Blot, ému.

« Il était un spécialiste de la communication, mais non de l’information », selon Marc-Henry Siméon, vicaire de la paroisse de Sacré-Coeur.

« Cette différence est significative. Car, en informant, nous ne tenons pas assez compte du destinataire. Mais, en communiquant, nous savons que nous devons aussi écouter celui à qui nous transmettons l’information », détaille le prêtre, avant d’évoquer la relation du défunt avec Dieu.

Marie Raphaëlle Pierre, directrice de la salle des nouvelles à Radio Ibo, qui présentait la biographie, se rappelle son caractère.

« Taquin, bon blagueur, gentil, jovial, Duly a été l’enfant chéri de la famille Lambert. Dans le quartier où il vivait, tout le monde l’appelait Pèp la », se rappelle-t-elle.

Duly est parti en laissant, derrière lui, un garçon de 10 mois, Cédrick Raphaël Lambert, et sa compagne Veroniquéea Lafortune (qu’on voit sur cette photo en compagnie de la mère du défunt).

Les premiers diagnostics de sa maladie n’avaient pas détecté de cancer. Son médecin le traitait pour une simple affection de la peau.

Duly Lambert a eu connaissance de son état il y a un an, en février 2013.

Dans la soirée du lundi 7 avril 2014, un hommage - suivi par plus d’une cinquantaine de personnes - a été rendu à Duly Lambert à la Faculté des Sciences Humaines, durant lequel des textes, des photos et reportages du journaliste ont été exposés et diffusés sur la cour de ladite faculté. [mm kft rc apr 08/04/2014 13:10]