Correspondance Exalus Mergenat
Gonaïves, 3 avril 2014 [AlterPresse] --- Les autorités sanitaires du département de l’Artibonite ont lancé officiellement, le mercredi 2 avril 2014, une campagne de dépistage volontaire du virus de l’immunodéficience humaine / Syndrome immuno-déficitaire acquis (Vih/Sida), observe l’agence en ligne AlterPresse.
Cette campagne doit permettre la prise en charge des personnes vivant avec le virus (Pvvih), dans les institutions sanitaires de l’Artibonite, indique le directeur exécutif des centres pour le développement et la santé (Cds), Dr. Pierre P. Despagne.
Tout au long de la campagne de dépistage volontaire dans l’Artibonite, il s’agira de conseiller, de fournir des médicaments, des services et soins palliatifs aux Pvvih, ainsi que des soins antirétroviraux (Arv) aux personnes qui ont développé des signes évidents du Sida, et aussi de réaliser des séances de formation pour le personnel.
« Ce projet est un soulagement pour l’Artibonite, dont le taux de prévalence serait 4%. Il permettra la réouverture d’au moins 4 centres de dépistage volontaire, qui ont été fermés dans l’Artibonite pour faute de financement », se réjouit le directeur départemental du ministère de la santé publique et de la population dans l’artibonite (Mspp), Dr. Robert Honoré.
Grâce à ce projet, ces centres vont pouvoir recommencer à fonctionner en fournissant les soins et médicaments aux Pvvih.
Trois départements, l’Artibonite, le Nord-Ouest et la Grande Anse (une partie du Sud-Ouest), où le taux de prévalence du Vih/Sida est très élevé, sont concernés, informe le directeur exécutif des Cds, soulignant un taux de prévalence de 2.2 % du Sida à l’échelle nationale.
Un million deux cent mille dollars américains (US $ 1.00 = 45.00 gourdes ; 1 euro = 65.00 gourdes aujourd’hui) est le montant de l’enveloppe allouée à ce projet, financé par le programme des Nations unies pour le développement (Pnud) à travers le fonds mondial de la lutte contre le Vih/Sida, la malaria et la tuberculose.
La première phase du dit projet sera échelonnée jusqu’au 31 décembre 2014.
Des démarches sont en cours - auprès du Mspp, du Pnud et du fonds mondial de la lutte contre le VIH/SIDA, la malaria et la tuberculose - afin d’étendre le projet, assure Despagne.
En attendant, la gestion est attribuée à un consortium incluant les centres pour le développement et la santé et la fondation Marche.
16 institutions sanitaires sont impliquées, dont 5 dans l’Artibonite, 5 dans le Nord-Ouest et 6 dans la Grande Anse.
La cérémonie du lancement du programme de dépistage volontaire du Vih/Sida s’est déroulée dans la salle de conférence d’un hôtel aux Gonaïves, en présence de responsables de centres de santé communautaire de référence et de laboratoires dans l’Artibonite. [em kft rc apr 03/04/2014 11:05]