Actualisé le 3 avril 2014
P-au-P, 02 avril 2014 [AlterPresse] --- Moins de quelques heures après le vote de la loi électorale, à l’unanimité par la chambre des députés, le président de la chambre haute Dieusseul Simon Desras convoque à l’extraordinaire les sénateurs, ce mercredi 2 avril 2014, dans la perspective de statuer sur l’amendement de la loi électorale, proposé dans le cadre de l’accord d’El Rancho en date du vendredi 14 mars 2014.
Le délai, imposé par l’accord, doit expirer ce mercredi 2 avril.
La chambre des députés a soumis, le mardi 1er avril, à l’amendement, le document de la loi électorale, comme exigé par l’accord d’El Rancho.
Parmi les modifications, opérées par les députés dans cette loi électorale, figure la question du quota de 30 % des femmes dans les postes électifs.
Pour les députés, qui reviennent en arrière sur une revendication maintes fois exprimée par les femmes, la question du quota de 30 % de femmes n’est plus obligatoire dans les postes électifs.
Auparavant, le quota de 30% ne concernait que les femmes dans les administrations publiques. La loi électorale, votée en 2013, l’étendait aux municipalités, aux conseils d’administration de sections communales (Casec) et aux assemblées de sections communales (Asec).
Désormais, la tradition, le conservatisme et l’autoritarisme semblent avoir pris le pas sur le respect des principes d’équité de genre, contrairement aux souhaits démocratiques manifestés par les organisations de femmes en faveur d’un quota d’au moins 30% de femmes dans tous les espaces de pouvoir.
L’assemblée exige également, lors des prochaines élections, que des résultats préliminaires pour les bureaux électoraux départementaux (Bed) et les bureaux électoraux communaux (Bec) soient disponibles quarante-huit heures, au plus tard, après la fermeture des urnes.
A l’article 240, proposé par l’exécutif, a été effectué un ajout fixant, dans le temps l’organisme électoral qui aura la charge d’organiser les élections pour les deux tiers du sénat, le renouvellement de la chambre des députés et des collectivités territoriales.
Du coup, dans le cas où le conseil électoral n’organise pas les élections au cours de l’année 2014 pour le premier tour, son mandat prendrait fin.
Les agents exécutifs intérimaires peuvent maintenant se présenter aux prochaines municipales, moyennant qu’ils démissionnent de leurs postes 15 jours à compter de la date de la publication de la loi électorale.
Alors que le sénat doit se pencher sur la loi électorale, conformément à l’accord d’El Rancho, une autre disposition de cet accord est sur le point d’être respectée.
Il s’agit de la formation d’un « gouvernement d’ouverture », impliquant un remaniement ministériel.
Certaines personnalités responsables des partis politiques seraient en lice pour briguer un portefeuille ministériel dans ce nouveau gouvernement. [jep kft rc apr 02/04/2014 15:50]