P-au-P, 31 mars 2014 [AlterPresse] --- Une séance plénière, à la chambre des députés, devrait se tenir ce mardi 1er avril 2014, dans la perspective de former une commission spéciale autour la demande de levée d’immunité parlementaire du député Arnel Bélisaire, formulée par le Ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp).
Le Mjsp reproche au député son intrusion de force au Parquet près le tribunal civil de Port-au-Prince pour libérer une dizaine d’agents de sécurité de l’Office national d’assurance-vieillesse (Ona).
Faute de quorum, la séance, initialement prévue en assemblée plénière le jeudi 27 mars 2014, n’a pas eu lieu, rappelle le député de la circonscription de Verrettes (Artibonite), Vickens Dérilus.
Si l’assemblée accepte la demande du ministère et forme la commission spéciale, la « procédure pourrait prendre au moins deux mois », renchérit Dérilus, qui dit condamner l’action de son collègue.
« Mais, il faut aller beaucoup plus en profondeur pour voir ce qui peut susciter un tel comportement », ajoute-t-il, pointant le manque de confiance dans le système judiciaire.
Le député Dérilus passe en revue les acteurs du système judiciaire, qui, fort souvent, sont décriés par la teneur de leur action, ou du moins par la mainmise du pouvoir exécutif.
Toutefois, « il sera très difficile de prendre des sanctions disciplinaires à l’encontre du député Arnel Bélizaire… ses collègues n’ont qu’à déplorer l’action qu’il a posée, tout en la condamnant », nuance Dérilus.
En octobre 2011, malgré son immunité parlementaire, le député Belizaire, qui revenait d’un voyage à l’étranger, a été arrêté par la police nationale à sa descente d’avion, écroué pendant une nuit au pénitencier national, puis relâché le lendemain, après un différend avec le président de la république Joseph Michel Martelly. [jep kft rc apr 31/03/2014 22:00]