P-au-P, 21 mars 2014 [AlterPresse] --- Mettre en application un plan de développement régional, axé, entre autres, sur la valorisation de la production paysanne figure parmi les recommandations formulées par plusieurs organisations du département de la Grand’Anse (une partie du Sud-Ouest), inquiètes de la politique agricole du gouvernement dans la zone.
Le département de la Grand’Anse devient aujourd’hui un grand fournisseur de charbon de bois à cause des politiques erronées des élites politiques et économiques, fustigent-elles dans une note transmise à AlterPresse, soulignant combien cette situation est préoccupante.
Pour résoudre les vrais problèmes de la zone, il faut la mise en application d’un plan de développement qui tient compte d’une vraie relance de la production régionale, conseillent les organisations signataires, dont l’Association des producteurs et productrices agricoles et de stockage de Duranton (Apasd) et la Solidarité pour le développement de Gommier (Sodeg).
Cette prise de position est émise à la veille de la session du conseil des ministres, annoncée pour le 22 mars à Jérémie, principale ville de la Grand’Anse.
Les organisations souhaitent notamment un encadrement effectif des agriculteurs et des agents agricoles, et la mise sur pied d’un programme visant l’amélioration du transport des produits et de leur conservation.
65% de la récolte des fruits d’arbre à pain se perdent à cause d’une absence de moyens de conservation et de transformation. Ce qui appauvrit le paysan producteur, déplorent ces organisations.
Les organisations signataires de la note demandent que soit ré-ouverte l’Ecole nationale des arts et métiers, fondée en 1936, pour la fabrication et la réparation d’outils agricoles divers, en appui aux besoins des paysans et paysannes.
La relance de la production devrait être aussi celle de l’élevage et de la pêche, incluant les bateaux de pêche, le crédit à la production, une école de formation aux métiers de la mer, les infrastructures de conservation des poissons.
L’hôpital de Jérémie doit être équipé pour passer au niveau d’hôpital universitaire, parce qu’il n’y a pas de développement productif sans services de santé, font valoir ces organisations.
La note est également endossée par le Collectif pour l’appui technique et le renforcement des capacités (Katrek). [emb kft apr 21/032014 12 : 40]