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Haïti-Agriculture : Des plantations détruites par la sécheresse dans la commune de Belladère

Correspondance Shella Chauvette

Belladère, 31 mars 2014 [AlterPresse] --- La sécheresse a sévèrement affecté la plus grande partie des plantations des trois sections communales, et cette situation rend très vulnérable les agricultrices et agriculteurs, constate AlterPresse.

A Belladère on cultive surtout le mais, la figue-banane, le haricot, l’arachide, les légumes, le café. Certains cultivateurs et cultivatrices interrogés disent craindre de perdre toute leur récolte.

« J’ai perdu près de trois quart (3/4) de ma plantation à cause de cette sécheresse. D’habitude, deux marmites de semences de mais me fournissent environ deux à trois barils, c’est-à dire 80 marmites. Cette saison [d’hiver], la plantation m’a donné 40 marmites. C’est très difficile pour moi qui vis de l’agriculture », confie Jeune Aristene, un habitant de la localité Nan Manaque.

La sécheresse dure depuis novembre 2013. Il a plu deux fois à la mi-février, et c’est insuffisant pour les cultivateurs et cultivatrices qui n’ont pas de canaux pour irriguer leurs champs et doivent compter sur la pluie. C’est le cas par exemple de la première section Rente-Mathé, surtout de la localité de Nan Moquite, où l’on plante cultive particulièrement du mais et de la figue-banane.

A Quartier Baptiste, les besoins exprimés touchent plutôt à l’encadrement des techniciens agricoles. Depuis les derniers cyclones de fin 2012, les récoltes ne sont plus les mêmes.

« Presque toutes les plantations de mirlitons, choux, les épices, diminuent considérablement. Le ministère de l’agriculture doit prendre ses responsabilités », se plaint Mesadieu Caristene, un habitant du quartier Baptiste.

A Roy-sec, les principales productions sont l’arachide, la figue-banane, le manioc et la patate. Et les habitants disent eux aussi dépendre totalement de la saison pluvieuse.

« J’assure l’éducation de mes cinq enfants avec l’agriculture. Je ne sais pas comment trouver de l’argent pour les nourrir, les vêtir, puisque cette sécheresse a détruit presque toutes les denrées ! », affirme Astrel Joseph, habitant de Roy-sec.

Pour l’instant, quelques canaux d’irrigation sont construits de Calaroche à Bidale grâce à des Organisations non gouvernementales (Ong). Mais un grand nombre d’hectares de terre ne sont pas irriguées dans la zone de Belladère.

Les semis pour la prochaine saison, celle de printemps, débutent en général en mars avec les premières pluies. Des pluies plutôt timides cette année. La campagne de printemps représente 50 à 60% de la production agricole nationale, selon la Coordination nationale de la sécurité alimentaire(Cnsa). [sc kft gp apr 31/03/2014 10 :50]