P-au-P, 17 mars 2014 [AlterPresse] --- Après la signature, le vendredi 14 mars 2014, de l’accord entre les différentes parties (exécutif, parlement, représentants de partis politiques), qui ont participé au dialogue inter-haïtien, la conférence épiscopale (catholique romaine) d’Haïti (Ceh) travaille déjà sur les moyens à mobiliser, en vue de la mise en œuvre d’un prochain dialogue réunissant tous les acteurs sociaux, politiques et économiques, apprend AlterPresse.
Tout en s’accordant un certain satisfecit, la médiatrice annonce l’organisation, pour bientôt, d’un dialogue national, à partir duquel devraient émerger « des solutions pérennes » par rapport à la situation critique que connaît le pays.
« Mettre le cap sur le dialogue national », telle est la prochaine croisade de la Ceh, affirme le porte-parole de l’institution, Mgr. Patrick Aris.
Aucune date n’est encore fixée pour le début de cette nouvelle activité, qui devrait réunir « toutes les forces du pays (politiques, sociales et économiques) ».
« La Ceh travaille (déjà) sur la méthodologie. Aucune force ne sera laissée de côté », précise Mgr. Aris.
Les principaux signataires de l’accord du 14 mars 2014, en particulier la présidence (l’exécutif) et le parlement, ont, tous, émis des réserves sur certains points de l’entente, par rapport à leurs intérêts respectifs.
Quant au prochain dialogue, des partis politiques se montrent déjà sceptiques.
C’est le cas de la plateforme politique Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod), qui n’a pas participé au processus de « dialogue inter-haïtien ».
Le Mopod a « des réserves « par rapport au prochain processus de discussion nationale, en perspective.
Les « conditions propices ne seront pas au rendez-vous » pour la tenue d’un tel dialogue, soutient un responsable du Mopod, Turneb Delpé.
Pour sa part, la Fusion des socio-démocrates, qui avait décidé de laisser la table des échanges, se dit prête à dialoguer, tout en présageant une démarche qui risque de ne pas être concrétisée, si les prochaines élections - prévues pour la fin du mois d’octobre 2014 - se révèlent frauduleuses.
Les autres étapes, devant être suivies après la signature de l’accord du 14 mars 2014, consistent en la publication des actes du dialogue, c’est-à-dire tous les procès-verbaux, et la supervision de la mise en œuvre de cet accord par la commission de suivi.
Celle-ci est composée d’un représentant du parlement, d’un représentant de la présidence (exécutif), d’un délégué des observateurs indépendants et de 4 représentants des partis politiques. [srh kft rc apr 17/03/2014 14:20]