Correspondance Gerdy Jeremie
Cayes-Jacmel, 17 mars 2014 [AlterPresse] --- Le ministère de la santé publique et de la population (Mspp) a lancé officiellement une campagne nationale de planification familiale, le jeudi 13 mars 2014, dans la commune de Cayes-Jacmel (département du Sud-Est), autour du thème N ap fè planin pou lavi miyò (Nous faisons la planification familiale pour une vie meilleure)Presse en ligne Alter, a observé l’agence en ligne AlterPresse.
Cette campagne s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un plan stratégique national de santé de la reproduction et de planification familiale dudit ministère, conformément au décret présidentiel (en date du 13 mai 2013) faisant de la planification familiale une obligation dans toutes les institutions fonctionnant sur le territoire national, selon le docteur Emmanuel Holly Ted Lazarre, directeur du département sanitaire du Sud-Est.
Le grand Sud (Grande Anse, Nippes, Sud et Sud-Est), où le taux des besoins non satisfaits est le plus élevés (soit 42.4%, d’après le dernier EMMUS), sera le premier à bénéficier de ce programme, lequel s’étend sur tout le territoire national.
A l’issue de cette campagne, dont la durée est de 6 à 9 mois, le Mspp escompte une réduction de 20% de ce taux.
« Nous espérons voir la prévalence de la planification familiale chez les femmes en union, âgées de 15 à 49 ans, augmenter de 30.7 à 50%, et l’utilisation des méthodes modernes de contraception chez ces femmes, particulièrement les jeunes des milieu ruraux, de 21.1 à 50% », explique Dr. Lazarre.
La taille moyenne de la famille haïtienne est de 3 à 5 enfants.
Mais, l’accès aux services de santé de la reproduction et de la planification familiale demeure un défi.
« (..) Bon nombre de femmes meurent pendant l’accouchement. Préserver la vie de vos mères peut créer la prospérité pour votre société. La planification familiale est importante pour donner aux jeunes filles une chance à l’éducation, pour une vie meilleure et un meilleur avenir », précise le docteur Ramiz Alabarov, représentant du Fonds des nations unies pour la population (Unfpa), présent à la cérémonie de lancement.
La ministre de la santé publique et de la population, Dre. Florence Duperval Guillaume, place la question de la planification familiale dans la perspective de contrôler la croissance démographique.
« Le contrôle de la population est important, dans n’importe quelle approche sociale, pour l’aboutissement des programmes de développement du pays. Nous n’allons pas dire aux gens de ne pas avoir des enfants, mais de planifier leur vie pour pouvoir mieux en prendre soin », déclare la titulaire du Mspp.
Des directeurs sanitaires dans le grand Sud, des représentants des partenaires du ministère de la santé et des autorités du département du Sud-Est ont pris part à la cérémonie de lancement. [gj kft rc apr 17/03/2014 9:55]