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Haïti-Justice : Des organisations de droits humains accompagnent l’étudiant bastonné par le sénateur Wencesclas Lambert

P-au-P, 13 mars 2014 [AlterPresse] --- Après avoir porté plainte au parquet de Jacmel (Sud –Est), le 12 mars 2014, contre le sénateur Wencesclas Lambert l’ayant agressé physiquement, l’étudiant Daniel Théodore reçoit le support de la plateforme des organisations haïtiennes de droits humains (Pohdh) dans sa quête de justice et de réparation contre le parlementaire.

En conférence de presse, ce jeudi 13 mars 2014 à Port-au-Prince, flanqué du secrétaire exécutif de la Pohdh, Antonal Mortimé, l’étudiant Théodore a exprimé sa foi d’obtenir gain de cause dans cette affaire.

Le jeune homme évoque aussi l’inquiétude de ses proches « craignant les persécutions du sénateur et de ses partisans ».

Tout en acceptant les excuses du président du Sénat, Dieuseul Simon Desras, au nom de l’assemblée des sénateurs, Théodore exige la levée de l’immunité du sénateur Lambert qui par son « acte de violence gratuite avilit le grand corps ».

Après avoir été sévèrement frappé à la bouche le 9 mars 2014 pour avoir pris le contrepied du parlementaire, la victime aurait été violentée une nouvelle fois le 10 mars par le sénateur au moment où il accordait une entrevue à un correspondant d’une radio de la capitale.

Toutefois, Théodore précise qu’il n’a pas eu de dents arrachées, contrairement à la première information diffusée. Quatre dents sont fragilisées selon le certificat médical en sa possession.

Le 12 mars 2014, ce sont des centaines d’étudiants et d’étudiantes qui l’ont accompagné– ainsi que ses deux avocats André Michel et Newton St Juste – au parquet de Jacmel.

Selon Antonal Mortimé, secrétaire exécutif de la Pohdh, le sénateur Lambert viole l’article 5 de la déclaration universelle des droits humains qui reconnaît le droit à l’intégrité physique et condamne la torture.

« Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants » stipule cet article.

L’acte de Lambert enfreint aussi l’article 7 du pacte relatif aux droits civils et politiques, poursuit Mortimé.

La Pohdh souhaite que le sénat de la république et la justice fassent les suites nécessaires pour que ce genre d’incidents ne se reproduisent plus avec le « sénateur récidiviste ». [efd kft gp apr 13/03/2014 14 :05]