P-au-P, 13 mars 2014 [AlterPresse] --- Le Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod) annonce la reprise de la mobilisation contre l’administration Martelly/Lamothe par « un rassemblement patriotique » avec diverses organisations de base, le vendredi 14 mars 2014.
Ce rassemblement coincidera avec la seconde journée du dialogue interinstitutionnel impliquant l’exécutif et le législatif, et éventuellement la signature de l’accord entre plusieurs secteurs de la classe politique haïtienne.
La mobilisation du Mopod s’inscrit dans la perspective d’obtenir la démission du chef de l’Etat, Michel Joseph Martelly, et la réalisation d’élections anticipées à la fin de l’année 2014, réitère le porte-parole du Mopod, Turneb Delpé.
Ces élections législatives et locales devaient avoir lieu depuis 2011.
Un calendrier de mobilisation sera prochainement défini dans le cadre de la poursuite de la « lutte anti-gouvernementale », indique le porte parole.
Des pourparlers sont en cours avec différents secteurs sociaux notamment le secteur populaire pour réactiver la mobilisation et aussi éviter des notes discordantes et des malentendus lors du déroulement des éventuelles manifestations, fait savoir le dirigeant.
« Tout le monde voit que le dialogue ne peut accoucher d’aucun accord capable de sortir le pays de la crise. Ce dialogue constitue une stratégie du pouvoir en place pour faire diversion et laisser comprendre que c’est le parlement qui bloque le pays », déclare, par ailleurs, Delpé.
Le Mopod plaide pour la mise en œuvre d’une alternative démocratique et consensuelle, différente du dialogue inter haïtien en cours.
La plateforme politique a boudé une réunion à laquelle elle était invitée par le président du sénat, Dieuseul Simon Desras, le mercredi 12 mars 2014, autour du lancement du dialogue interinstitutionnel.
Étaient également invités à cette rencontre les partis et regroupements politiques de l’opposition, notamment la Fusion des sociaux-démocrates, l’organisation du peuple en lutte, « Kontra pèp la » et la « Konfederasyon inite demokratik (Kid) ».
Pour leur part, plusieurs sénateurs avaient participé le 12 mars à une conférence des présidents à l’extraordinaire, convoquée par Desras en vue de discuter sur la reprise de ce dialogue annoncé pour ce jeudi 13 mars.
Des sénateurs ont appelé le président du sénat à ne pas parapher ledit accord sans la prise en compte d’un ensemble de résolutions adoptées par le grand corps comme notamment la révocation de trois juges à la Cour de cassation.
Des sanctions contre les directeurs du Conseil national des télécommunications (Conatel), Jean Marie Guillaume, et de l’Office nationale d’assurance- vieillesse (Ona), Bernard Degraff, ont été, entre autres, réclamées par ces sénateurs. [emb kft gp apr 13/03/2014 13 : 25]