P-au-P, 13 mars 2014 [AlterPresse] --- L’accès limité des femmes aux soins de santé en Haïti continue de causer un grand nombre de décès lors des accouchements, selon l’organisation non-gouvernementale internationale du domaine de la santé Médecins sans frontières (Msf) qui tire la sonnette d’alarme.
L’organisation a établi un Centre de référence d’urgence obstétricale (Cruo).
La directrice du Cruo, Rodnie Sénat-Delva, déplore le taux élevé de mortalité des femmes enceintes (630 pour 10 mille naissances vivantes) qui arrivent généralement avec des complications mortelles dans les centres de santé.
Une situation qui fait que 15 % des femmes enceintes présentent généralement des complications, telles, des hémorragies, des crises pré-éclampsie ou des infections graves liées à des avortements effectués dans de mauvaises conditions sanitaires et par des charlatans.
La dystocie (qui se produit quand le fœtus refuse de sortir malgré la disposition du corps de la mère) est une autre complication fréquente chez les femmes enceintes haïtiennes.
La directrice du Cruo invite les acteurs intervenant dans le domaine de la santé à agir pour que les femmes haïtiennes, en particulier les femmes enceintes, puissent avoir un meilleur accès à la santé.
Aider les femmes suppose « la construction de nouveaux hôpitaux », favoriser « l’accessibilité aux soins de santé à ces femmes » et leur permettre d’avoir « une sécurité sociale » à côté « d’un travail », suivant les explications de la responsable.
La directrice médicale du Cruo appelle les futures mères à faire « la clinique (les consultations) prénatale pour identifier les anomalies ».
Elle n’hésite pas à les proposer de venir au Cruo (Delmas, nord de la capitale) où les soins de maternité et obstétriques sont gratuits. [srh kft gp apr 13/03/2014 15 :35]