P-au-P, 12 mars 2014 [AlterPresse] --- L’ex-président de la chambre des députés, le représentant de la circonscription de la Croix des Bouquets, Jean Tolbert Alexis, soulève à nouveau la question de la mise en accusation du président Michel Martelly, au moment où des dispositions sont prises pour le lancement d’une autre phase de dialogue politique inter-haitien.
Le parlementaire recommande au président de la chambre haute, Dieuseul Simon Desras, de sursoir à la signature de tout accord issu de ce dialogue, dans une interview à AlterPresse.
Jeudi 13 mars, le parlement et l’exécutif doivent ouvrir des discussions qui dureront deux jours, en prélude à la signature de cet accord.
Alexis justifie sa demande en évoquant la nécessité, selon lui, de ne pas fragiliser le processus de la mise en accusation du chef de l’Etat, suivant un acte signé par treize députés et présenté à l’assemblée le 6 septembre 2013.
Cette mise en accusation concerne le décès jugé suspect, en juillet 2013, du juge Jean Serge Joseph, qui enquêtait sur une affaire de corruption dans laquelle la famille présidentielle est citée.
Les dernières données rendues publiques cette semaine au Canada ou le juge à été inhumé et où une investigation à été conduite indiquent que le magistrat est décédé de mort naturelle.
« Si le Senat signe le protocole du dialogue, le Sénat risque de fragiliser le processus (de mise en accusation) qui est déjà en cours », estime le député Jean Tolbert Alexis.
Parallèlement, il souligne qu’il revient au nouveau bureau de la chambre basse de faire le suivi.
Le président de la chambre basse, Jacques Stevenson Timoléon, proche du pouvoir exécutif, rappelle que ce dossier n’a pas encore été soulevé en conseil des présidents.
Timoléon avance que « si la chambre des députés a été saisie du dossier formellement, c’est sûr que c’est dans les archives du parlement. Depuis, hier (11 mardi mars), j’ai demandé au service concerné, d’aller déclasser tous les dossiers. Si la demande a été faite formellement, on va demander au service concerné de prendre les dispositions. En conférence des présidents, on aura à décider la semaine prochaine si ce sera inséré au menu ».
La chambre des députés n’arrive pas à siéger depuis la mise en place en janvier dernier de l’actuel bureau où la totalité des postes est occupée par des députés proches de l’executif. [jep kft gp apr 12/03/2014 15 :00]