P-au-P, 12 mars 2014 [AlterPresse] --- 1,500 Haïtiens, accompagnés de citoyens américains, ont déposé, le mardi 11 mars 2014, une nouvelle plainte, par-devant un tribunal de Brooklyn (États-Unis d’Amérique), contre l’Organisation des Nations unies (Onu), pour demander justice et réparation en faveur des victimes de l’épidémie du choléra, apprend AlterPresse dans un communiqué.
« Forcer les Nations unies à assumer ses responsabilités, à indemniser les victimes et à apporter de l’assainissement aux communautés, touchées par l’épidémie », qu’elles ont « juré de protéger », au début de la mission en juin 2004, constitue l’essence de la plainte, déposée par ces personnes, qui sont des parents ayant perdu des proches dans l’épidémie de choléra.
Il y a des « preuves évidentes » que les Nations unies sont responsables de l’arrivée de la contagion, dans le pays, en octobre 2010, renouvellent les plaignantes et plaignants.
5 avocats des victimes du choléra en Haïti avaient déposé une plainte, le lundi 9 octobre 2013, devant le tribunal fédéral de Manhattan, à New York, avec le même motif.
Suite à cette plainte, le département d’État américain - par le biais de son porte-parole Jen Psaki - a envoyé un avis au tribunal, affirmant que la mission onusienne en Haïti et certains responsables de l’Onu, notamment le secrétaire général Ban Ki-moon, devraient « bénéficier d’une immunité dans ce cas », rapporte la chaîne de télévision française d’information BFMTV sur son site.
« Toute personne, qui pense que l’immunité de l’Onu est de mise dans ce cas, s’est cruellement trompée », estime Tim Howard, l’un des avocats qui accompagnent les plaignantes et plaignants, d’après le document transmis à AlterPresse par les initiateurs de la démarche.
Le « choléra est en train de fléchir », considèrent les autorités sanitaires haïtiennes.
Plus de 9,000 personnes sont déjà mortes de l’épidémie, depuis son apparition en octobre 2010. [srh kft rc apr 12/03/2014 13:15]