Par Emmanuel Marino Bruno
P-au-P, 12 mars 2014 [AlterPresse] --- Suspendu en raison de désaccords pendant plusieurs semaines, le dialogue institutionnel entre l’exécutif et le parlement doit reprendre le jeudi 13 mars et durera 2 jours, informent des sources officielles.
Lancés le 27 janvier, les pourparlers ont connu un blocage, les vendredi 14 et samedi 15 février 2014, à propos de la signature de l’accord de la première phase impliquant des partis politiques, pour une grande part favorables au gouvernement.
« On prévoit que, si l’exécutif et le parlement travaillent bien, on pourra effectivement arriver à la signature de l’accord, ce vendredi (14 mars 2014) », espère Mgr. Patrick Aris, porte-parole de la Conférence épiscopale d’Haïti (Ceh), médiatrice du dialogue.
La médiatrice réitère sa volonté à créer les conditions optimales pour permettre aux acteurs de dialoguer, de négocier et d’arriver à conclure un accord viable et capable d’aider le pays à sortir de la situation difficile dans laquelle il se trouve.
Un accord politique est crucial pour parvenir à la réalisation des élections législatives et locales, à la fin de l’année 2014, reconnaissent les différentes parties impliquées dans ce dialogue.
Ces élections sont en retard depuis 2011.
Le président du sénat, Dieuseul Simon Desras, avait promis de signer l’accord - résumant les ententes trouvées entre les différentes parties, qui ont participé au dialogue inter-haïtien - au cas où les noms des 10 juges de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif ( Cscca), choisis par le sénat, étaient publiés.
Les noms ont finalement été publiés en deux temps par l’exécutif, dans le journal officiel de la république, Le Moniteur, - plus de huit mois après la signification, en juillet 2013, du choix du sénat à l’exécutif.
Dans l’intervalle, six sénateurs, plus tard soutenus par les présidents de différentes commissions au grand corps, ont demandé à Desras de ne pas parapher ledit accord, à cause du non respect, de la part de l’exécutif, de certaines résolutions adoptées par le sénat.
Les sénateurs étaient convoqués par le président du sénat à une conférence des présidents à l’extraordinaire, dans la matinée du mercredi 12 mars 2014, en vue de discuter sur le lancement du dialogue interinstitutionnel.
Étaient également invités, à une autre rencontre prévue dans l’après midi, les partis et regroupements politiques de l’opposition, notamment la Fusion des sociaux-démocrates, l’organisation du peuple en lutte, « Kontra pèp la » et la konfederasyon inite demokratik (Kid) sur la question.
Desras avait aussi convié, à cette réunion, le Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod), qui n’avait pas pris part au dialogue inter haïtien.
Des partis politiques, qui ont laissé ce dialogue en cours de route, tels Fanmi Lavalas et la Fusion des sociaux-démocrates, continuent de le bouder. [emb kft gp apr 12/03/2014 12:50]