P-au-P, 11 mars 2014 [AlterPresse] --- Le documentaire « Victorieux ou morts, mais jamais prisonniers », relatant un pan d’histoire (juillet 1958) sous la dictature de François Duvalier, sera projeté, ce mercredi 12 mars 2014, pour la première fois, à la Fondation connaissance et liberté (Fokal), en présence de son réalisateur, Mario Delatour, apprend AlterPresse.
Il sera repris les jeudi 13 et vendredi 14 mars, toujours à la Fokal.
Ce documentaire relate l’histoire de l’invasion d’Haïti, le 28 juillet 1958, par l’ex-capitaine Alix Pasquet, les ex-lieutenants Henry Perpignand et Philippe Dominique, accompagnés de 5 mercenaires américains, en vue d’exiger la démission du président haïtien d’alors, François Duvalier (1957-1971).
Débarqués au nord de la capitale haïtienne (à Délugé, dans les environs de Montrouis), ces militaires ont ensuite pris possession des Casernes Dessalines, situées à l’arrière de l’ancien palais national détruit dans le séisme du 12 janvier 2010.
Un long face-à-face éclatera dans la nuit du 28 au 29 juillet 1958, entre ce groupe de rebelles, menés par Pasquet, et les militaires restés fidèles au dictateur Duvalier.
Les 8 (3 militaires haïtiens et 5 mercenaires américains) seront tous tués au cours de la tentative de renversement de Duvalier.
Le documentaire « Victorieux ou morts, mais jamais prisonniers » a déjà été projeté, à Pétionville, le mercredi 19 février 2014, en avant-première pour plusieurs centaines d’invités.
Mario Delatour, le réalisateur de ce documentaire produit par « Amistad Films », possède à son actif plusieurs films, dont « Un certain bord de mer » (2005), qui est un long-métrage racontant un siècle de migration arabe en Haïti.
Il a aussi réalisé un court-métrage, titré « 35 longues secondes », sur les dégâts du séisme dévastateur de janvier 2010 en Haïti.
Delatour a passé quelques années aux États-Unis d’Amérique (New York et Los Angeles), où il a fait des études et suivi des formations en production cinématographique.
Il a décroché une licence en études latino-américaines à l’université de Californie à Los Angeles (Ucla) et a aussi travaillé, pendant une année, dans l’industrie cinématographique à Hollywood, avant de retourner en Haïti en 1981.
Né le 26 septembre 1955 à Caracas (Venezuela), Delatour a passé son enfance en Haïti.
L’instabilité politique haïtienne l’a contraint de s’envoler, à partir de 1991, vers une quinzaine de pays, dont le Rwanda, le Sri Lanka, l’Afrique du Sud (2001), le Japon (1998), pour prêter ses services à des productions étrangères.
De retour en Haïti en 2001, il a créé sa propre compagnie, la « Amistad Films », qui réalise ses propres films documentaires. [emb kft rc apr 11/03/2014 14:45]
Consulter +
