Correspondance Exalus Mergenat
Gonaïves, 07 mars 2014 [AlterPresse] --- Gonaïves (Artibonite / Nord), la ville qui a accueilli les festivités du carnaval délocalisé du dimanche 2 au mardi 4 mars 2014, se trouve dans un état d’insalubrité grave, environ 48 heures après cette grande fête populaire, à laquelle ont pris part des dizaines de milliers de personnes venant de partout en Haïti et de l’étranger, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Des piles d’immondices, constitués en majorité d’assiettes en foam, de bouteilles et de sachets d’eau en plastique, emplissent les différentes rues du centre ville et de ses environs.
La place d’armes des Gonaïves n’est pas épargnée de cette situation : des piles de fatras occupent carrément l’espace, où certains chauffeurs de motocyclettes avaient l’habitude de garer leurs véhicules.
Devant certaines maisons et entreprises de la ville, des montagnes d’immondices en décomposition sont aussi remarquées.
Une situation, qui semble embarrassante pour certaines citoyennes et certains citoyens dans la cité de l’indépendance.
Interrogé par AlterPresse, Kenson Désir, un résident à la rue Lamartinière, se plaint de la difficulté de respirer à cause de la mauvaise odeur, qui se dégage d’au moins deux piles d’immondices se trouvant en face de sa maison située à quelques mètres où a été érigé le stand présidentiel.
« Il y a un camion du centre national d’équipements (Cne), qui vient tout juste de passer ici. Je l’ai arrêté pour lui demander de nous aider. Gentiment, il m’a répondu qu’il reviendra. Mais, plus de quatre heure après, je ne l’ai pas revu », déclare Kenson Désir.
« Cette situation est insupportable. Il faut que les autorités municipales des Gonaives assument leurs responsabilités », ajoute-t-il.
En plusieurs endroits de la ville, la situation est insoutenable, notamment sur les trottoirs des rues qui ont été choisies pour les défilés et où ont été installées des toilettes mobiles publiques.
Même si ces toilettes ont été retirées, il se dégage une odeur pestilentielle des endroits où elles ont été placées.
Avec cette odeur infecte, qui se dégage un peu partout après le carnaval, la ville a besoin d’un bon lavage à pression, recommande Joanes Clairzius, un notable de la ville, dans des déclarations à AlterPresse.
Environ 48 heures après les festivités des trois jours gras, la circulation en voiture est encore impossible.
A la rue Lamartinière et à l’avenue des dattes, en plus de la présence des immondices, le démolissage des stands entrave encore la circulation.
Le stand géant de la présidence, qui a été érigé à la rue Lamartinière, est déjà totalement démoli.
Mais des bois durs sont encore éparpillés un peu partout, sur le sol et le trottoir, jusqu’à deux heures dans l’après midi du jeudi 6 mars 2014.
« La mairie a du pain sur la planche », estime Jean Renel César, un citoyen de la ville questionné par AlterPresse.
Quoiqu’il ait bénéficié d’un système d’éclairage, qui favorisera la tenue de rencontres de football la nuit, le parc Sténio Vincent se trouve dans un état critique.
En plus d’être envahi par des tas d’immondices, la surface de jeu est complètement abimée par l’effet de la circulation de plus d’une trentaine de chars musicaux et allégoriques, qu’elle a accueillis lors du carnaval. [em kft rc apr 07/03/2014 10:35]