P-au-P, 27 févr. 2014 [AlterPresse] --- À l’occasion de la célébration des 170 ans d’indépendance de la République Dominicaine, ce jeudi 27 février 2014, un comité, formé de citoyennes et citoyens d’Amérique du Nord, appelle au boycott du pays voisin d’Haïti, tout en dénonçant l’arrêt 168-13, lequel prive, de leur nationalité dominicaine, des milliers de Dominicaines et de Dominicains d’ascendance étrangère, en particulier haïtienne, dans un document acheminé à AlterPresse.
Le 23 septembre 2013, la cour constitutionnelle dominicaine décide de dénationaliser toutes les Dominicaines et tous les Dominicains d’origine étrangère, nés sur le sol à partir de 1929.
Officiellement, plus de 200,000 Dominicaines et Dominicains de parenté haïtienne tombent sous le joug de cette sanction.
« Nous, citoyennes et citoyens du Canada, des États-Unis et d’autres pays d’Amérique, élevons nos voix pour condamner cette décision, car nous avons une responsabilité envers la défense du droit à la nationalité pour tous les natifs de notre continent », soutiennent les membres de ce regroupement, baptisé « Comité d’actions contre la décision 168-13 de la République Dominicaine ».
La coordination du comité invite à boycotter la République Dominicaine, de sorte que la décision soit annulée.
« En boycottant, nous lançons un message clair au gouvernement dominicain... que les Québécois et les Canadiens [entre autres] condamnent ce jugement discriminatoire », indique le communiqué, dont a pris connaissance AlterPresse.
« Antidémocratique et raciste » sont les principaux qualificatifs utilisés par les membres du comité pour parler de la disposition dominicaine.
Les autorités haïtiennes et dominicaines se sont rencontrées, à deux reprises (début janvier et début février 2014) dans le cadre d’un dialogue mensuel, qui n’a, jusqu’à présent, pas encore permis d’annoncer une solution à la situation d’apatridie que connaissent actuellement ces milliers de Dominicaines et Dominicains. [srh kft rc apr 27/02/2014 12:55]