Correspondance Gerdy Jérémie
Jacmel, 23 fevr. 2014 [A lterPresse] --- La 23e édition du carnaval traditionnel se tient ce dimanche 23 février 2014 à Jacmel (Sud-Est) avec la participation de nombreuses visiteuses et de nombreux visiteurs, venus de partout, tandis qu’une certaine frustration est perçue au niveau des actrices et acteurs de cette grande fête populaire, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Les hôtels et auberges sont complètement remplis, selon Joan Dithny Raton, directrice régionale du ministère du tourisme.
695 chambres ont été réservées, précise-t-elle.
Une cellule d’hébergement a même été mise sur pied, en vue de loger des visiteuses et visiteurs, ainsi que touristes qui n’ont pas pu trouver de place dans les hôtels.
L’avenue Baranquilla, lieu du déroulement des festivités carnavalesques de Jacmel, est inondée de festivaliers, après avoir été transformée, les jours précédents, en un véritable chantier de stands en construction.
Les responsables se sont, cependant, plaints de manque de fonds pour faire face à toutes les dépenses nécessaires.
Sur un budget prévisionnel de 24 millions de gourdes - qui a été soumis au ministère de la culture -, seulement une enveloppe de cinq millions de gourdes (US $ 1.00 = 45.00 gourdes ; 1 euro = 63.00 gourdes aujourd’hui) est allouée à l’organisation du carnaval de Jacmel, regrette Adonis Noé, président du conseil exécutif intérimaire, interrogé par AlterPresse.
D’un autre côté, plusieurs actrices et acteurs du carnaval, particulièrement les responsables de mascarades, se disent consternés par le manque de savoir-faire des responsables de l’organisation des festivités.
C’est le cas du Club des Artisans de Jacmel ( ClaJa), qui regroupe vingt-deux (22) groupes masqués.
« Nous sommes le moteur du carnaval. Si cette activité est devenue ce qu’elle est aujourd’hui, c’est le fruit des artisans. Les touristes et visiteurs ne viennent que pour admirer nos œuvres », a déclaré à AlterPresse Kenol Jean Julien.
Il déplore le fait que les artisans sont toujours traités en parents pauvres.
Le mécontentement est tel qu’une manifestation a été initiée, dimanche matin 23 février 2014, à Jacmel, et dispersée par la police.
La police a annoncé avoir adopté diverses mesures de sécurité.
L’inspecteur général de la police, Destorel Germain, a effectué une visite d’inspection à Jacmel, le mercredi 19 février 2014, en vue de s’assurer des dispositifs de sécurité, mis en place par la direction départementale de la police du Sud-Est.
Parallèlement, l’Institut du bien-être social et de recherches (Ibesr) et le bureau régional des affaires sociales et du travail ont, conjointement, lancé une campagne en faveur de la protection des enfants pendant la période carnavalesque à Jacmel.
Des points fixes et un centre d’appels d’urgence (511) sont mis à disposition des enfants qui seraient victimes de violence.
Il est formellement interdit aux mineures et mineurs de se retrouver seules / seuls sur le parcours du carnaval, après 9:00 PM (2:00 am gmt), annonce Jacques Greguy Régis, coordonnateur régional de l’Ibesr, qui appelle les parents à assumer leurs responsabilités. [gj gp apr 23/02/2014 17:00]
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