Nadi, 8 jul.02 [AlterPresse] --- A qui appartient la
société de l’information ? Qui contrôle la société de
l’information ? Qui a accès à la société de
l’information ? Un an et demi avant la tenue à Genève
du Sommet Mondial sur la Société de l’Information
(SMSI), l’Association Mondiale pour la Communication
Chrétienne (WACC) s’interroge.
Lors de la réunion la semaine dernière à Nadi, Fiji,
du Comité Central de cette association, le thème de la
Société de l’Information a fait l’objet d’une session
animée par Pradip Thomas du Programme Global d’Etudes
de la WACC. Le SMSI sera organisé par les Nations
Unies en deux phases : décembre 2003 à Genève et en
2005 à Tunis.
On s’accorde à dire que le 21ème siècle est celui de
l’information. "De la manière dont l’information et
les technologies de l’information ont des impacts sur
l’économie, la politique, la culture, la religion et
la société, il devient nécessaire pour tous les
secteurs concernés de s’assurer que le monde qui se
construit soit fonde sur la démocratie, la justice et
l’égalité", a déclaré Pradip Thomas.
Jusqu’à présent, a fait remarquer le responsable, les
gouvernements, la communauté des affaires et les
agences inter-gouvernementales comme l’ONU étaient les
maîtres du jeu dans la construction de la Société de
l’Information. "Pour la première fois, le SMSI offre à
la société civile une telle opportunité dans la
planification et l’organisation d’un sommet global et
de contribuer à préparer la déclaration et le plan
d’action qui seront les documents de références pour
le futur", a dit P. Thomas.
L’objet principal du SMSI sera de déterminer les
paramètres de l’environnement nécessaire à
l’information/communication durant le 21ème siècle.
Récemment des organismes et réseaux latino-américains
et caribéens réunis à Quito en Equateur avaient appelé
à la mobilisation des mouvements sociaux pour se faire
entendre à l’occasion du SMSI. Pourquoi pas une
Société Mondiale de la Communication, s’étaient-ils
interrogés.
"Le SMSI est une opportunité unique que doit saisir la
société civile pour influencer la démocratisation de
l’information et de la communication", a martelé P.
Thomas. Il a insisté sur le fait que "les Technologies
de l’Information peuvent être aussi bien utilisées
pour la liberté que pour l’aliénation". Pour cela, il
est nécessaire que le respect des droits humains soit
au centre de l’environnement du futur dans le domaine
de l’information et de la communication. "Nous ne
pouvons et ne devons pas laisser au secteur des
affaires et aux gouvernements le soin de déterminer
notre futur en ce qui concerne l’information et la
communication", a ajouté P. Thomas.
La WACC est l’une des organisations engagées dans la
campagne pour la promotion du droit à la
communication, dans le cadre de la préparation du
SMSI. La Campagne pour le Droit à la Communication
dans la Société de l’Information (sigle en Anglais
CRIS) a été lancé à Londres en octobre 2001 par un
consortium d’ONGs et d’organisations oeucuméniques, la
Plate-forme pour le Droit à la Communication, en vue
d’assurer que les revendications des mouvements
sociaux soient prises en compte au SMSI. [gp apr
08/07/02 12:00]