P-au-P, 14 févr. 2014 [AlterPresse] --- L’accord entre l’Exécutif, le parlement et les partis politiques engagés dans le dialogue « interhaïtien » n’a pu être paraphé ce vendredi comme prévu en raison d’un désaccord entre le chef de l’Etat Michel Martelly et le président de l’assemblée nationale Dieusseul Simon Desras.
Martelly et Desras continuent de s’opposer au sujet de la nomination des juges de la Cour supérieur des comptes et du contentieux administratif.
Martelly aurait promis de publier huit des dix noms proposés en attendant une dernière vérification sur deux personnalités de la liste du Senat. Desras aurait refusé cette publication partielle de la liste.
La signature de l’accord est reportée à demain, samedi 15 février selon la Conférence épiscopale, médiatrice du dialogue.
Un gouvernement d’ouverture, le respect de la séparation des pouvoirs, le retrait ordonné de la Mission onusienne de stabilisation, l’organisation d’une seule élection pour l’année 2014, l’amendement de la loi électorale, la transformation du Collège transitoire du conseil électoral permanent (Ctcep) en un conseil électoral provisoire (Cep) et la nécessité de l’amendement de la constitution haïtienne, sont les principaux points de cet accord.
Les membres des trois pouvoirs (Exécutif, Législatif et Judiciaire) ont 10 jours à partir de la signature de l’accord, pour s’entendre sur les changements à apporter, pour la transformation du Ctcep en un Cep tout court.
Par ailleurs, les partis Fanmi Lavalas, Fusion des sociaux démocrates et le Kontra pèp la (Contrat du peuple) ne parapheront pas cette entente avec le chef de l’État qui agit pour le compte de l’exécutif.
Fanmi lavalas, étant contre les ententes trouvées, a laissé la table des négociations au cours de la dernière journée des échanges le 12 février.
Un autre gouvernement (en guise d’un gouvernement d’ouverture), un autre conseil électoral (au lieu d’une simple transformation) forment la requête du parti Fanmi Lavalas.
LaFfusion des sociaux démocrates par la voix d’Edmonde Beauzile Supplice se dit contre les résultats trouvés dans le cadre des discussions.
L’ex sénatrice Edmonde Beauzile estime qu’ils ont été pris dans « un piège » puisque seulement « 5 à 6 partis » formaient vraiment la véritable opposition et que tous les autres partis sur une liste de près d’une soixantaine étaient pro-gouvernementaux.
C’est la même position pour le sénateur des Nippes, William Jeanty, du parti Kontra pèp la qui soutient que le « dialogue est fini » pour lui. [srh kft gp apr 14/02/2014 11 :30]