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Haïti-Dialogue politique : Consensus entre le président et certains partis politiques

P-au-P, 12 févr. 2014 [AlterPresse] --- Des ententes ont pu être trouvées entre l’exécutif haïtien et les 23 représentants de partis politiques, le mardi 11 février 2014, lors de la première journée de la deuxième phase du processus de dialogue inter-haïtien, organisé sous la médiation de la Conférence épiscopale (catholique romaine) d’Haïti (Ceh), observe AlterPresse.

À la fin d’une journée de réflexion et d’échanges, qui a pris fin à 21:15 (heure locale = 4:15 gmt le 12 février 2014), les parties sont d’accord pour l’établissement d’ « un gouvernement d’ouverture, capable de créer un climat de confiance », afin d’organiser les prochaines élections sénatoriales (partielles) et des collectivités territoriales, a informé la Ceh.

Cette entente ramène à un partage du pouvoir, c’est-à-dire à la participation éventuelle de représentants d’autres partis dans l’actuelle équipe gouvernementale, mais elle ne fait pas l’unanimité.

Six partis politiques désapprouvent cette première entente.

Parmi ces partis, on retrouve celui de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide Fanmi lavalas, la Fusion des Socio-démocrates présidée par l’ancienne sénatrice Edmonde Supplice Beauzile, Kontra pèp la (Contrat du peuple) du sénateur des Nippes (une partie du Sud-Ouest) Jean William Jeanty et Lavni (L’avenir).

« Nous sommes pour un autre gouvernement », ce qui suppose le départ de l’actuel premier ministre Laurent Lamothe, avait déclaré à la presse, dans l’après-midi du 11 février, Dre. Maryse Narcisse, qui représente le parti Fanmi lavalas dans cette initiative de dialogue.

Fanmi Lavalas demande également un « nouveau conseil électoral ».

Autre point accepté unanimement, c’est « la nécessité d’amender la Constitution ».

A cette fin, une commission multipartite sera formée dans le but de déterminer les articles à retoucher.

Tous sont d’accord pour « un retrait ordonné » de la Mission des Nations Unies de stabilisation d’Haïti (Minustah), pour la décentralisation du budget et une séparation effective des 3 pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire), sans empiètement de l’un sur l’autre.

Pour la deuxième journée de discussions, ce mercredi 12 février 2014, les parties devront se pencher sur le dossier des élections.

Dans l’agenda, figurent les questions de la quantité d’élections à organiser pour cette année 2014 (1 ou 2), d’amendement de la loi électorale et de la transformation du Collège transitoire du conseil électoral permanent en un Conseil électoral provisoire, avec de nouvelles personnalités. [srh kft gp apr 12/02/2014 11:50]