P-au-P, 11 fév. 2014 [AlterPresse] --- 23 mandataires issus d’une « assemblée de partis politiques » ayant pris part à la première phase du dialogue inter-haïtien rencontrent ce 11 février 2014 le pouvoir Executif bicéphale du président Michel Joseph Martelly et du premier ministre Laurent Lamothe en vue de formaliser les compromis trouvés entre les 48 formations politiques participant à la première étape des discussions.
La commission des 23 est composée tant de membres de partis de l’opposition que de proches du pouvoir, à l’exception des formations politiques membres du regroupement Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod), absent aux pourparlers entamés depuis le 27 janvier 2014.
Selon le Mgr Patrick Aris de la Conférence épiscopale d’Haïti, médiatrice du dialogue, il a été convenu dès le début que le chef de l’Etat participe à cette phase des discussions.
Trois grands points seront au menu des discussions : Gouvernance, Elections et Constitution.
En matière de gouvernance, la tendance consensuelle au sein des partis pencherait en faveur d’un gouvernement d’ouverture.
Un seul processus électoral pour les deux tiers du Sénat, la chambre des députés et les collectivités territoriales doit être enclenché en 2014.
A la fin de cette législature, les partis politiques se sont entendus pour l’amendement de la constitution dans les formes et procédures tracées à cet effet.
« Cependant, il y a des préalables (entre autres) comme la mise en liberté des personnes que l’opposition appelle prisonniers politiques (et) la question de la nomination à la cour des comptes des juges » déjà ratifiés par le sénat et encore retenus par la présidence.
Etienne veut se rassurer que les parties (partis et Exécutif) sauront trouver un « consensus dans l’intérêt collectif national » et que « personne ne cherchera à imposer son point de vue personnel ».
Aux cotés du professeur Etienne, se retrouvent des chefs de partis tels Himler Rebu, Osner Fevry, Rudy Heriveaux, Jean William Jeanty, Jean Henry Céant, Henri Robert Sterlin, Jonas Coffy, Youri Latortue, etc.
Une rencontre devait se dérouler dans l’après-midi du 10 février entre les partis politiques et la conférence épiscopale d’Haïti de l’église catholique romaine, médiatrice du dialogue.
« Cette réunion avec les mandataires est pour donner les consignes, rappeler le protocole, s’assurer que tout est en place et que l’agenda a été bien intégré » explique Mgr Patrick Aris à AlterPresse.
Le professeur Sauveur Pierre Etienne de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) – saluant la « sagesse du Cardinal Langlois qui a beaucoup aidé » - croit qu’entre « démocrates patriotes », les discussions ont toutes les chances d’aboutir à de bons résultats tout en appelant le pouvoir à faire preuve de « bonne volonté et de responsabilité ». [efd gp apr 11/02/2014 00 :30]