Suite à sa dépêche sur la paralysie du Campus Henry Christophe de Limonade, AlterPresse a reçu les courriers suivants de la part de la professeure Viriginie Destuynder, un des 18 enseignants qui ont exprimé leur consternation suite à la fermeture le 27 janvier de l’établissement.
Je viens de lire la dépêche d’AlterPresse sortie hier suite à notre communiqué de presse, et nous vous remercions d’en avoir tenu compte.
Nous voulions cependant préciser quelques points concernant les affirmations de M. Jean Vernet Henry (NDLR : Recteur de l’Université d’État d’Haiti, qui gère le campus Henry Christophe) :
1. Le campus est bel et bien fermé. L’administration également. Les membres de l’administration ne se sont pas rendus sur le campus depuis le 24 janvier, le lendemain des premiers événements. Depuis le mardi 28 janvier à l’aube, le campus est fermé, forces de l’UDMO à l’appui (nous pouvons vous envoyer des photos). L’UDMO est toujours devant le campus à l’heure aujourd’hui. Depuis le 28, seuls quelques professeurs et employés ont pu rentrer récupérer des affaires après négociations avec le personnel de sécurité et autorisation de l’administrateur.
2. La décision de fermer le campus a été prise avant la manifestation des étudiants du lundi. Le communiqué était déjà rédigé en début de matinée, bien qu’il n’ait été publié que le soir. Le rectorat a invoqué comme raison le fait que plusieurs personnes travaillant sur le campus l’auraient appelé pour signaler leur sentiment d’insécurité.
Merci de tenir compte de ces précisions.
[Autre message]
Pour que vous ayez tous les éléments, il faut également vous préciser qu’hier, vendredi 7, le rectorat a autorisé les étudiants à se réunir sur le campus à travers l’intervention du vice-président du Campus du Gestion, M. Jusner Nelson.
Les étudiants se réunissaient pour préparer une rencontre à laquelle ils ont été conviés par voie de presse, et qui se déroulera jeudi prochain au rectorat.