Correspondance Shella Chauvette
Belladère, 7 févr. 2014 [Alter Presse] --- Les élèves du lycée Charlemagne Péralte de Belladère ont gagné les rues de la ville, le jeudi 6 février 2014, pour exiger une augmentation de traitement (salarial) des enseignantes et enseignants, ainsi que la reprise des cours, observe l’agence en ligne AlterPresse.
A l’appel du comité des classes de terminale, les élèves du lycée, rejoints par quelques camarades des écoles privées de la ville de Belladère, ont manifesté pour demander aux instances concernées de prendre leurs responsabilités.
Partis vers 10:00 am locales (15:00 gmt) devant le lycée, les manifestantes et manifestants ont sillonné la commune en compagnie, notamment, d’une « bande à pied » dénommée « Jupiter ».
« Les professeurs travaillent très dur, voire de façon inhumaine pour nous donner le pain de l’instruction ! Il faut que l’État leur donne ce qui leur revient de droit, car ils ont, eux aussi, une famille à nourrir et d’autres obligations sociales à remplir ! », crie un élève de terminale, Resilus Dukenson.
Contrairement aux autres manifestations des lycéennes et lycéens dans le pays, aucun incident n’a été signalé. La police nationale d’Haïti ainsi que la Mission des Nations Unies de stabilisation en Haïti (Minustah) étaient sur place en vue d’assurer la sécurité, tout le long du parcours, dans la commune de Belladère.
Malgré les recommandations du directeur du Lycée Arsène Étienne, demandant aux enseignantes et enseignants de reprendre les cours, le fonctionnement de cet établissement demeure paralysé.
Depuis la mi-janvier 2014 et le lancement d’une grève des syndicats d’enseignants, les activités scolaires sont perturbées dans les écoles publiques de plusieurs communes du pays.
Plusieurs lycéennes et lycéens, scandalisés par la lenteur des négociations entre les enseignants et le ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), multiplient les mouvements de protestations.
Pour leur part, les élèves du lycée de Belladère promettent de bloquer les rues et de paralyser les autres activités, si les autorités ne réagissent pas.
« Si les instances concernées ne prennent pas en compte les revendications des professeurs, nous tenons à occuper les rues. Car, nous avons aussi besoin d’une bonne instruction », affirme Anel Bazil, un lycéen. [sc kft rc apr 7/02/2014 9:15]
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