P-au-P, 04 févr. 2014 [AlterPresse] --- Le pays risque de connaître des mouvements de protestations, éventuellement violentes, à la veille de l’organisation des élections qui doivent se tenir en 2014, d’après les propos du directeur du renseignement étasunien, James R. Clapper.
« Martelly est encore populaire, mais des protestations politiques, possiblement violentes, peuvent se produire avant les élections, prévues pour 2014 », a déclaré le directeur national de l’intelligence des États-Unis d’Amérique, dans son rapport daté du 29 janvier 2014.
Clapper estime que le pays aura besoin d’assistance internationale en matière de sécurité.
« Au cours de la prochaine décennie, Haïti restera très dépendante de l’aide de la communauté internationale en matière de sécurité, en particulier lors des élections », a ajouté le fonctionnaire étasunien dans sa déclaration, dont a pris connaissance AlterPresse.
De plus, pour répondre à sa mission, la Police nationale d’Haïti (Pnh) aura probablement toujours besoin du grand support de la Mission des Nations Unies de stabilisation d’Haïti (Minustah), affirme le responsable étasunien.
Cela voudrait-il dire que le rêve du président Joseph Michel Martelly de revenir avec une force de défense nationale ne restera qu’un discours stratégique pour gérer ceux qui l’ont voté dans cet objectif ?
Le document fait, par ailleurs, état de la vulnérabilité d’Haïti.
La « stabilité [du pays] demeurera fragile en raison de l’extrême pauvreté et de la faiblesse des institutions gouvernementales », lit-on dans le document.
Le renseignement national des États-Unis d’Amérique souligne que l’insécurité alimentaire continuera de constituer, potentiellement, un facteur de déstabilisation pour le pays.
Les déclarations de James R. Clapper ont été rendues publiques, environ 72 heures avant l’annonce, par la maison blanche étasunienne, de l’accueil du président haïtien Michel Martelly, le jeudi 6 février 2014, par son homologue américain Barack Obama. [srh kft gp apr 04/02/2014 15:45]