P-au-P, 05 févr. 2014 [AlterPresse] --- L’Union européenne et l’Institut pour la démocratie et l’assistance électorale (Idea) International ont procédé, le mardi 4 février 2014, au lancement d’un projet visant à soutenir les assemblées législatives et la consolidation du dialogue entre les partis politiques et les membres élus au Parlement haïtien, a observé l’agence en ligne AlterPresse.
Le lancement a eu lieu dans la chambre du sénat de la république, au Bicentenaire (à l’ouest de la capitale).
« Ce projet, qui sera coordonné par l’organisation Idea, concerne près de 18 partis politiques qui se trouvent actuellement au parlement.
Mais, ce projet devrait toucher tous les partis politiques qui sont appelés à intégrer le parlement, dans les prochaines élections qui se tiendront au cours de l’année 2014 », fait savoir Marie Laurence Jocelyn Lassègue, directrice de programme au sein de Idea en Haïti.
Cela fait deux mois, depuis que cette organisation travaille sur ce projet, dans le cadre du renforcement institutionnel, apporte du support au sénat de la république, dans le cadre d’un manuel de procédures de retraite relatif à l’agenda législatif, ajoute Jocelyn Lassègue.
« Mais il est essentiel de travailler au renforcement des liens, entre les partis politiques et leur représentation législative » prévient-elle.
Pour sa part, le président du sénat, Dieuseul Simon Desras, inscrit « cette activité dans le cadre de la participation des partis politiques et le maintien des liens, qui doivent exister entre les élus, qui représentent les partis politiques, au sein du parlement ».
Cet accord signé est un signe qui témoigne de la volonté de l’Union européenne de renforcer les institutions démocratiques dans le pays, de renforcer le processus du dialogue, souligne Desras.
Tout cela est nécessaire pour Haïti, un pays souvent marqué par une crise d’institutionnelle, une crise d’instabilité, explique-t-il.
« La vie politique haïtienne est très complexe. Parfois, il y a des questions de dialogue politique, il y a des questions de processus électoraux, mais il ne faut pas que ces problèmes nous empêchent de voir et d’adresser les problèmes structurels, surtout liés aux trois pouvoirs », souligne l’ambassadeur de l’Ue en Haïti, Javier Nino Pérez, persuadé que ce partenariat va porter des fruits.
Le projet lancé, « ambitieux et modeste », coûtera près de 700 mille euros, équivalant à près d’un million de dollars américains (US $ 1.00 = 45.00 gourdes ; 1 euro = 63.00 gourdes aujourd’hui). [jep kft rc apr 05/02/2014 11:35]