P-au-P, 04 fév. 2014 [AlterPresse] --- Les ouvriers révoqués de l’usine « One World Apparel S.A » expriment leur déception de subir le report au 5 février de leur rencontre avec leurs anciens patrons, fixée préalablement au 29 janvier, à la direction de l’Ouest du Ministère des affaires sociales et du travail (Mast).
« Nous voyons clairement que c’est une stratégie pour déstabiliser le mouvement syndical. Le ministère des affaires sociales supporte les patrons », se désole Jude Pierre, l’un des ouvriers révoqués, dans une interview accordée à AlterPresse.
A plusieurs reprises, les responsables de l’usine n’ont pas réponddu à la convocation de la direction de l’Ouest du Mast, respectivement les lundi 20 et 27 janvier 2014.
Ces responsables étaient attendus, à nouveau, le 29 janvier 2014 au Mast où, encore une fois, la rencontre n’a pas eu lieu.
Les ouvriers croient que le Mast et les responsables leur jouent des tours dans cette affaire pour ne pas régler le conflit résultant de leur révocation dans l’usine.
C’est grâce au soutien du Bureau des avocats internationaux (Bai) que ce dossier continue à avancer, indique Pierre qui réclame l’intégration dans l’usine des ouvriers révoqués ainsi que le paiement de leurs salaires pour les jours passés sans travailler.
Ces ouvriers annoncent la poursuite de la mobilisation dans les usines pour sensibiliser les autres collègues à connaitre mieux leurs droits.
« « L’esclavage » établi dans les usines de sous-traitance doit cesser, martèle Pierre qui dit entendre réclamer des dédommagements au cas où les responsables de l’usine « One World Apparel S.A » persisteraient dans leurs positions jugées illégales.
Pour leur part, les patrons de cette usine, maintiennent que les ouvriers révoqués ont vandalisé l’entreprise le 11 décembre 2013. Ils insistent qu’ils détiennent des preuves vidéos des méfaits.
Licenciés depuis le 8 janvier 2014, les six ouvriers, tous membres du secrétariat exécutif du Syndicat des ouvriers du textile et de l’habillement (Sota) informent qu’ils n’ont pas encore reçu leur salaire du mois de décembre 2013.
Ils ont été révoqués après avoir participé à des mouvements revendicatifs en faveur d’un salaire minimum journalier de 500.00 gourdes (US $ 1.00 = 45.00 gourdes ; 1 euro = 63.00 gourdes aujourd’hui) pour les travailleuses et travailleurs de la sous-traitance. [emb kft gp apr 04/02/2014 08:10]